Syrie: visite d'un responsable de l'ONU au camp palestinien de Yarmouk

Le commissaire général de l'Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) Pierre Krähenbühl a visité mardi 3 juillet le camp palestinien de Yarmouk, une première pour un haut responsable des Nations unies depuis des années dans ce quartier sud de Damas ravagé par les combats.

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Des membres des forces progouvernementales syriennes dans une rue du camp palestinien de Yarmouk, le 22 mai.

Les forces progouvernementales ont repris en mai le camp de Yarmouk, qui était aux mains de jihadistes dont le groupe État islamique (EI), au terme de plusieurs semaines d'une offensive dévastatrice.
Dans un communiqué, l'UNRWA a affirmé que la visite de M. Krähenbühl était la "première (...) d'un haut responsable de l'ONU depuis des années". "Vous ne pouvez pas échapper à un profond sentiment de choc au vu de l'ampleur des destructions" à Yarmouk, a confié M. Krähenbühl au cours d'une conférence de presse à Damas, au terme de sa visite dans le camp.
La dimension des destructions "se compare à très peu de choses que j'ai vues durant mes nombreuses années de travail humanitaire", a indiqué le responsable de l'UNRWA, cité dans le communiqué.
En 2012, Yarmouk, qui abritait 160.000 réfugiés avant le début de la guerre en Syrie en 2011, a été le théâtre de violents combats entre différents groupes opposants et les forces de Damas.
Ces violences ont poussé quelque 140.000 personnes à fuir, selon l'ONU, avant que le régime n'impose un siège implacable au camp, plongeant les milliers de personnes restées à l'intérieur dans un dénuement extrême.
En 2015, l'EI s'est emparé de la majeure partie du camp, provoquant une nouvelle vague de déplacements. Et en 2018, Damas, appuyé par les Russes, a reconquis la totalité du camp, en y expulsant les jihadistes de l'EI et du groupe Tahrir al-Cham.
"Il est clair que pour les réfugiés palestiniens, la grande question qui se pose est la perspective d'un retour à Yarmouk", a affirmé mardi 3 juillet Pierre Krähenbühl.
De son côté, le directeur de l'UNRWA en Syrie, Mohammed Adar, a mis en garde contre les répercussions sur la population civile, et notamment les réfugiés palestiniens, des combats actuels dans le sud de la Syrie entre opposants et forces progouvernementales. "Environ 25.000 palestiniens" résident dans cette zone, dont "certains dans des secteurs tenus par l'opposition auxquels nous n'avons pas accès", a-t-il déploré.
Les forces de Damas ont lancé le 19 juin une offensive d'envergure pour reprendre les secteurs rebelles du sud syrien provoquant un exode massif de 270.000 civils et faisant craindre une nouvelle crise humanitaire dans le pays.

AFP/VNA/CVN

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