Syrie : Obama envoie des militaires supplémentaires face à l'EI

Barack Obama a qualifié le 25 avril le groupe jihadiste État islamique (EI) "de menace la plus urgente" pour la communauté internationale et annoncé l'envoi de 250 soldats américains supplémentaires en Syrie pour aider à le combattre, alors que le pays a replongé dans la guerre.

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Barack Obama et Angela Merkel lors d'une conférence de presse, le 24 avril à Hanovre, en Allemagne.
Photo : AFP/VNA/CVN

"À l'heure actuelle, la menace la plus urgente pour nos nations, c'est l'EI et c'est la raison pour laquelle nous sommes unis dans notre détermination à le détruire", a déclaré le président américain lors d'une visite à Hanovre, en Allemagne.

"Un petit nombre de membres des opérations spéciales américaines au sol sont déjà présents en Syrie et leur expertise a été essentielle pour permettre aux forces locales d'exclure l'EI de certaines zones-clés", a estimé M. Obama, s'appuyant sur ce "succès" pour justifier l'envoi de soldats supplémentaires.

"J'ai approuvé le déploiement de jusqu'à 250 militaires américains supplémentaires, notamment des forces spéciales, en Syrie", a-t-il déclaré. Ils doivent participer à "l'entraînement et l'assistance des forces locales" contre l'EI.

Cette décision constitue un "bon pas", a salué Salem al-Meslet, porte-parole de la délégation du Haut-Comité des négociations (HCN - opposition) qui a suspendu sa participation "formelle" aux pourparlers de paix à Genève.

Pour M. Obama, la solution en Syrie passe par la négociation. "Ce serait une erreur" de la part des États-Unis, du Royaume-Uni ou de toute alliance de pays occidentaux "d'envoyer des troupes au sol et de renverser le régime d'Assad", a-t-il répété ce week-end.

Violations "dramatiques" de la trêve

La détérioration de la situation en Syrie a été au centre d'un mini-sommet dimanche 24 avril à Hanovre entre M. Obama, la chancelière allemande Angela Merkel, les chefs de gouvernement britannique et italien ainsi que le président français.

Au moins 19 personnes ont été tuées le 25 avril dans des bombardements à Alep, en Syrie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Tous ont déploré les "violations dramatiques" du cessez-le-feu entre Damas et les opposants, huit semaines après son entrée en vigueur, et jugé que la "poursuite" des négociations à Genève était la seule "solution", selon les termes de Mme Merkel.

"Le grand défi du combat contre l'EI demeure, même si nous engrangeons des succès" dans ce combat, a souligné la chancelière.

Les dirigeants "ont appelé toutes les parties à respecter le trêve (...) et à contribuer au succès des accords de Genève", a souligné la Maison-Blanche dans un communiqué. Selon Downing Street, ils ont insisté sur la nécessité de "soutenir les discussions politiques en vue de mettre fin à la guerre".

Sur le terrain, les violences ont repris. Au moins 19 personnes ont été tuées lundi 25 avril dans des bombardements de l'opposition à Alep (Nord) et au moins sept autres dans un attentat à la voiture piégée près d'un célèbre mausolée chiite au sud de Damas.

Alep, où au moins 63 civils avaient déjà été tués depuis vendredi 22 avril, vit de nouveau au rythme des raids aériens et des tirs d'obus après des semaines d'un calme relatif lié à la trêve entrée en vigueur à l'initiative des États-Unis et de la Russie le 27 février.

Dans les zones opposantes d'Alep, les hôpitaux de campagne ont appelé à des dons de sang pour répondre à l'urgence et les écoles ont fermé jusqu'à nouvel ordre.


AFP/VNA/CVN

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