Syrie : les hôpitaux du Nord touchés de plein fouet par une flambée de COVID

Le nombre de cas de COVID-19 a explosé ces dernières semaines dans le nord de la Syrie et atteint des niveaux critiques, ont déclaré vendredi 1er octobre des responsables à l'AFP, les établissements de soins étant débordés et incapables de faire face à la situation.

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Un patient COVID pris en charge à l'hôpital d'Idleb, dans le Nord-Ouest de la Syrie, le 13 septembre.

Dans certaines des zones les plus touchées par le conflit qui a éclaté en 2011, les infrastructures sanitaires sont insuffisantes, et les fournitures médicales de base et les doses de vaccin manquent.

Alors que le nombre de contaminations monte en flèche sur tout le territoire, les zones qui semblent les plus touchées par la dernière vague de la pandémie sont celles qui échappent encore au contrôle du gouvernement dans le nord de la Syrie.

Dans la région d'Idleb, où près de la moitié des plus de trois millions d'habitants ont été déplacés par le conflit, le nombre d'infections quotidiennes enregistrées a fortement augmenté et dépasse désormais souvent les 1.000 cas par jour.

"D'août à septembre, le nombre de contaminations au coronavirus confirmées dans le Nord-Ouest de la Syrie a augmenté de 144% pour atteindre 71.715 cas au 28 septembre, incluant 1.151 décès", a déclaré l'ONG Save The Children.

Il ne reste plus qu'une douzaine de lits dans les unités de soins intensifs pour toute la région, a précisé l'organisation caritative qui appelle à une aide internationale d'urgence pour éviter une catastrophe encore plus grande.

"Un décès dû au coronavirus est un décès de trop, mais apprendre qu'un bébé et un adolescent de 17 ans ont également été emportés est dévastateur", a déclaré la directrice de l'ONG en Syrie, Sonia Khush.

Dans le Nord-Ouest de la Syrie, la situation est "incontrôlée", à déclaré Francisco y Villar, chef de mission de Médecins sans frontières (MSF) dans le pays ravagé par plus de dix ans de guerre. "Nous sommes au niveau 4 de transmission communautaire, ce qui correspond au niveau de transmission le plus élevé", a-t-il prévenu.

Et "plus de 20% des personnes touchées sont des déplacés vivant dans les camps où les familles vivent entassées dans des conditions d'insalubrité extrême qui les rendent déjà vulnérables", a poursuivi M. Villar. D'après MSF, seuls 2,6% des 4,3 millions d'habitants qui vivent dans le l'ensemble des régions du Nord-Ouest de la Syrie, y compris les zones sous contrôle turc, sont vaccinés.

"Nous appelons la communauté internationale à consolider son appui dans le Nord-Ouest de la Syrie en augmentant la capacité de dépistage ainsi que le nombre de lits et de ventilateurs dans les hopitaux et en accélérant la campagne de vaccination", a plaidé le directeur de MSF en Syrie.

Les cas de COVID-19 sont également en augmentation dans le Nord-Est du pays, qui est principalement contrôlé par une administration autonome kurde, et dans les zones gouvernementales. Le ministère de la Santé a déclaré la semaine dernière que les hôpitaux de Damas et de la principale ville côtière de Lattaquié avaient atteint leur pleine capacité.


AFP/VNA/CVN

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