Syrie : laborieuses discussions à Genève, violence sur le terrain

Alors que l'ONU tente toujours péniblement de lancer des discussions de paix à Genève entre les deux principaux belligérants syriens, la violence se poursuit dans ce conflit aux ramifications inextricables.

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Un rebelle syrien marche dans la ville de al-Bab le 24 février 2017.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au deuxième jour du nouveau processus de négociations en Suisse entre le régime de Damas et l'opposition syrienne, aucune discussion détaillée ne s'était encore engagée vendredi 24 février avec l'ONU, et encore moins entre les deux parties.
Au même moment, le général Joseph Votel, commandant des opérations militaires américaines au Moyen-Orient, a effectué une visite secrète dans le Nord de la Syrie pour rencontrer des dirigeants des Forces démocratiques syriennes (FDS). Cette visite du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) est une première sous l'administration du nouveau président Donald Trump.
Pendant ce temps, la violence secoue toujours la Syrie. Un attentat-suicide revendiqué par le groupe jihadiste 
État islamique (EI) a ainsi fait plus de 50 morts (34 civils et 17 rebelles) vendredi 24 février près d'Al-Bab, fief de l'EI dans le Nord, qui avait été repris la veille par les insurgés alliés aux Turcs.
Un autre attentat contre un barrage à l'entrée d'Al-Bab a tué deux soldats turcs.
Opportunité "historique"

Des rebelles syriens dans une rue d'Al-Bab, le 24 février 2017.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ces attaques ne sont pas directement liées aux négociations de Genève puisque l'EI est exclu du processus intersyrien, mais elles illustrent la fragilité de toute "normalisation" dans un pays ravagé par six ans de guerre, où interviennent des acteurs multiples aux agendas différents.
Par ailleurs, une trentaine de rebelles avaient été tués jeudi 23 février dans des raids aériens du régime syrien à l'ouest de la métropole d'Alep (Nord), reconquise fin décembre par les forces de Damas.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une famille de huit personnes, dont six enfants, a également été tuée vendredi 24 février dans des frappes aériennes sur le village d'Al-Hmeirat, dans la province de Hama (Centre), conduites par l'aviation russe ou syrienne.

Un processus long et difficile

À Genève, les pourparlers officiellement ouverts jeudi soir 23 février ont été présentés par l'ONU comme une opportunité "historique" de mettre fin à un conflit qui a fait en six ans plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés.
Trois sessions de discussions indirectes à Genève avaient déjà échoué en 2016.
Mais les belligérants ne se parlent toujours pas et les discussions entre l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura et les représentants du régime et de l'opposition s'enlisent déjà.
M. de Mistura a successivement rencontré vendredi 24 février les représentants du régime et de l'opposition, et il doit poursuivre ses entretiens durant le week-end. Mais aucune question de procédure - et encore moins de fond - ne semblait réglée vendredi soir 
24 février."Ce sera un processus long et difficile", a répété Michael Contet, assistant de M. de Mistura, lors d'un point de presse. Quant à la question de savoir si les négociations se feraient en face à face, un format souhaité par l'ONU, elle n'est pas encore tranchée, a-t-il admis, évoquant des "difficultés".
Le médiateur de l'ONU a remis à chaque délégation un "papier" qui, selon des sources proches des négociations, mentionne les trois thèmes sur lesquels l'ONU veut engager les discussions : gouvernance, Constitution et élections.

AFP/VNA/CVN 

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