Sur les Champs-Elysées, le masque indispensable accessoire du Nouvel An

"Votre masque s'il vous plaît" : sur les Champs-Elysées, des milliers de touristes et badauds sont sortis, masqués pour l'occasion, pour la Saint-Sylvestre en déambulant sur la plus belle avenue du monde avant de prendre une dernière photo pour célébrer le passage vers 2022.

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Des badauds sans masque passent à côté d'un contrôle de police sur les Champs Elysées à Paris, le 31 décembre 2021.
Photo : AFP/VNA/CVN

Couples, familles et groupes de touristes enchaînent les selfies, parfois de manière créative avec des ballons "2022". Après un regard alentour, certains tombent le masque pour immortaliser le moment, l'Arc de Triomphe dans le dos.
"On est quand même mieux ici. Tout est fermé aux Pays-Bas, donc on est mieux ici. Je vais rester jusqu'à minuit, voir les lumières, après on ne sait pas trop", explique à l'AFP Koen, un touriste néerlandais de 22 ans venu à Paris pour le réveillon avec sa petite amie.
"Tout à l'heure en marchant, j'avais le masque sous le nez et un policier m'a demandé de le relever", raconte-t-il.
Le long de l'avenue aux arbres rouges scintillants, les policiers contrôlent le port du masque, à nouveau obligatoire à Paris et dans de nombreuses villes pour contrer le variant Omicron, désormais majoritaire en France.
"Je pensais que c'était à partir du 3 janvier", s'étonne un jeune homme sans masque sur le visage, en train de déambuler sur l'avenue très fréquentée en ce soir de fête.
"Vous avez utilisé votre joker pour la soirée", prévient Virgile, capitaine de police du commissariat du VIIIe arrondissement, lui rappelant les mesures en vigueur depuis le jour-même dans la capitale, où 9.000 agents ont été déployés pour la soirée.
Avant la pandémie, entre 250.000 et 300.000 personnes se rassemblaient sur les Champs-Élysées pour célébrer le passage à la nouvelle année. En ce vendredi soir 31 décembre, ils sont bien moins nombreux.

Des badauds passent sur les Champs 
Photo : AFP/VNA/CVN


Un groupe de touristes assis sur le trottoir met de la musique sur une enceinte. Dix secondes plus tard, des policiers viennent lui demander de couper le son.

En début de soirée, la plupart des personnes qui déambulaient sur la célèbre avenue étaient affublées d'un masque. Restent quelques irréductibles que repère la patrouille de six fonctionnaires.

"Pour une petite minorité effectivement, il y a encore de la pédagogie à faire, certains ignorent cette obligation et une infime minorité encore revendique éventuellement le non-port du masque et ces personnes-là seront verbalisées", explique à l'AFP le capitaine de police.

"J'étais en train de manger un truc", "C'était pour faire des photos", "on sort du resto", argumentent plusieurs personnes au cours de leur contrôle.

 "Contraignant"

"J'ai pas la télé chez moi, je savais pas qu'il fallait mettre le masque", s'excuse un jeune homme, avant d'ajouter "tout ça pour un masque".
La réflexion déplaît fortement au capitaine de police, qui décide de dresser une amende de 135 euros. "Si on prend ces mesures, c'est que la situation est grave (...) +Tout ça pour un masque+, ça prouve que vous ne l'avez pas appréhendée, cette réalité-là", dit-il au contrevenant.
Le seuil des 200.000 cas positifs au COVID a été atteint pour la première fois mercredi 29 décembre, un nouveau record après quelque 180.000 cas mardi 28 décembre.
Plus loin, un couple de touristes belges est rappelé à l'ordre. "J'étais pas au courant parce qu'on vient de Belgique et en Belgique c'est pas comme ça, on met juste le masque quand on entre dans des espaces intérieurs", confie Antoine Pham, 38 ans, venu passer la soirée à Paris avec sa compagne.
"C'est contraignant de mettre le masque, (...) mais il n'y pas de soucis" pour respecter cette règle, ajoute-t-il dans un sourire, sac de macarons à la main.
"D'un côté, ils ont raison mais on ne peut pas constamment porter le masque... Ça m'énerve !", fulmine Nina Meli, une jeune femme de 18 ans originaire du Sud, elle aussi venue réveillonner dans la capitale.
"J'accepte pas qu'on mette le masque, on est privé de notre liberté au final (...), on ne peut plus faire ce qu'on veut", estime-t-elle, acceptant à contre-c
œur de repositionner son carré de tissu noir sur le visage.
En plus du retour de cet outil emblématique de la crise sanitaire, d'autres restrictions ont été prises par la préfecture de police de Paris comme l'interdiction des rassemblements spontanés et de "toutes activités de danse dans tous les établissements recevant du public".
Le traditionnel feu d'artifice et les concerts prévus sur les Champs-Élysées pour la Saint-Sylvestre ont quant à eux été annulés par la mairie de Paris.

AFP/VNA/CVN

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