Sommet entre l'UE et le Japon, proches d'un accord commercial

L'Union européenne et le Japon pourraient annoncer jeudi 6 juillet, lors d'un sommet à Bruxelles, un "accord politique" sur le traité commercial qu'ils négocient depuis quatre ans, présenté comme une réponse aux tendances protectionnistes des États-Unis.

>>Japon et UE proches d'un accord de libre-échange

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe aux côtés de Donald Tusk (centre), président du Conseil européen, et de Jean-Claude Juncker (droite), président de la Commission européenne, le 21 mars à Bruxelles.
Photo : AFP/VNA/CVN

Sommet entre l'UE et le Japon, officialisé par Bruxelles dans la nuit du 3 au 4 juillet, réunira le président de la Commission Jean-Claude Juncker, celui du Conseil - qui représente les États membres - Donald Tusk et le Premier ministre japonais Shinzo Abe.
"Les dirigeants devraient annoncer un accord politique sur le traité de libre-échange UE-Japon", a précisé le Conseil dans un communiqué. Bien que les discussions ne soient pas encore achevées, l'annonce de ce sommet laisse penser que "les négociateurs ont raisonnablement confiance dans le fait qu'un accord sera obtenu d'ici jeudi 6 juillet", selon une source européenne.
Le ministre japonais des Affaires étrangères Fumio Kishid a est attendu mercredi 5 juillet à Bruxelles pour d'ultimes discussions. "De dures négociations se poursuivent. Il est difficile d'en anticiper le résultat. Je vais (à Bruxelles) avec la ferme volonté de parvenir à accord global", a déclaré mardi 4 juillet M. Kishida. Européens et Japonais mettent les bouchées doubles pour parvenir à cet accord politique avant la tenue du G20 vendredi 7 juillet et samedi 8 juillet à Hambourg, en Allemagne.
L'annonce d'un tel accord juste avant le sommet leur permettrait d'envoyer "un signal fort" en faveur du libre-échange au reste du monde, notamment au président américain Donald Trump, dont la politique protectionniste inquiète ses partenaires.
Dès son arrivée au pouvoir, le président américain avait officialisé le retrait de son pays du Traité transPacifique (TPP) signé avec 11 pays de la région Asie-Pacifique, dont le Japon, la troisième puissance économique mondiale.

Le ministre japonais des Affaires étrangères Fumio Kishida à Tokyo, le 21 juin.

Les Japonais s'étaient alors recentrés sur les négociations avec l'UE, au point d'en faire leur nouvelle priorité. "Il est extrêmement important que le Japon et l'UE défendent le libre-échange (...) à un moment où le monde fait face à des tendances protectionnistes", a encore plaidé mardi 4 juillet le Premier ministre Shinzo Abe, attendu à Bruxelles mercredi soir 5 juillet.
Une 'menace', selon Greenpeace
"Il est clair que quand les États-Unis ont modifié leur position traditionnelle sur le libre-échange, ça a créé des opportunités pour les autres", note Fredrik Erixon, expert à l'Ecipe (European Centre for International Political Economy) de Bruxelles.
Outre le Japon, l'UE a ainsi relancé ces derniers mois les discussions commerciales avec le Mexique ou le Mercosur, le marché commun sud-américain qui rassemble le Brésil, l'Argentine, le Paraguay et l'Uruguay.
Même si les dernières discussions avec les Japonais aboutissent, le sommet de jeudi 6 juillet se limitera un "accord politique" : le texte final entre Bruxelles et Tokyo n'est attendu que d'ici à la fin de l'automne, selon les prévisions de la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström.
Cet accord concernerait l'accès des produits de chacun au marché de l'autre, mais la discussions sur certaines questions techniques, sur la protection des investissements et le règlement des différends, serait renvoyées à la rentrée.
Les discussions butaient encore mardi après-midi 4 juillet sur les taxes très élevées appliquées sur les fromages importés des pays de l'Union, d'un côté, et les droits de douane imposés en Europe sur les voitures en provenance du Japon, de l'autre.
Sur ce dernier point, l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) a réclamé mardi 4 juillet un accord "équilibré", afin de "compenser au moins partiellement l'impact négatif de l'augmentation des importations japonaises" en Europe.

AFP/VNA/CVN

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