Sida : des progrès compromis par l'épidémie de COVID-19

Le nombre de morts liées au sida a continué de baisser l'an dernier et l'accès aux traitements s'améliore, mais l'épidémie de COVID-19 risque de mettre ces progrès à mal dans les mois à venir, avertit lundi l'Onusida dans son rapport annuel.

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Un kit de test rapide du VIH/sida à l'intérieur d'un véhicule de dépistage mobile, à Paris le 23 septembre 2013.

En 2019, 690.000 personnes dans le monde sont mortes de maladies liées au sida, contre 770.000 personnes en 2018. C'est entre deux et trois fois moins qu'au pic de l'épidémie en 2004 (1,7 million de morts).

De même, la proportion de séropositifs qui ont accès aux traitements antirétroviraux ne cesse d'augmenter année après année.

Deux-tiers des séropositifs dans le monde (25,4 millions sur 38) suivent désormais ces traitements, qui permettent de ne plus transmettre le virus du sida s'ils sont pris correctement. C'est la plus haute proportion jamais atteinte, et c'est environ dix fois plus qu'au milieu des années 2000.

Mais l'épidémie de COVID-19 risque de provoquer un retour en arrière, craint l'agence de l'ONU dédiée à la lutte contre le sida.

"Selon les estimations d'une récente modélisation, une interruption totale de thérapie antirétrovirale pendant six mois pourrait entraîner plus de 500.000 morts supplémentaires de maladies opportunistes liées au sida (comme la tuberculose) en Afrique subsaharienne en 2020-2021", selon l'Onusida, qui avait déjà attiré l'attention sur ces estimations en mai, avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"À l'heure où la propagation du nouveau coronavirus menace de submerger les capacités du système de santé, alors que le confinement réduit les déplacements et place l'économie sous tension, les personnes vivant avec le VIH et les plus exposées au risque de le contracter subissent l'interruption des services de santé et de lutte contre le VIH", poursuit le texte. "Cette interruption pourrait empêcher la riposte mondiale au VIH d'atteindre ses engagements pour 2020", met en garde l'Onusida.

Cet objectif est résumé par la formule 90-90-90: que 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, que 90% de ces dernières soient sous traitement, et que parmi celles-ci, 90% aient une charge virale indétectable. En 2019, ces proportions se montaient respectivement à 81%, 82% et 88%, avec des disparités régionales.


AFP/VNA/CVN

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