Séisme : plus de 400 morts en Iran, deuxième nuit dehors pour les rescapés

Les secours iraniens s'activaient lundi 13 novembre en fin d'après-midi pour trouver d'éventuels survivants du tremblement de terre qui a frappé dimanche soir 12 novembre l'ouest de l'Iran et plusieurs régions irakiennes, faisant au moins 421 morts et des milliers de blessés.

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Des Iraniens se réchauffent près d'un feu à Sar-e Pol-e Zahab le 13 novembre après un séisme qui a fait plus de 400 morts en Iran et en Irak.
Photo : AFP/VNA/CVN

À l'approche du crépuscule, les autorités faisaient face au défi d'abriter et de nourrir des dizaines de milliers de personnes contraintes de coucher dehors, dans la fraîcheur, pour une deuxième nuit d'affilée.

Selon les autorités iraniennes, les opérations de sauvetage sont pratiquement achevées. Le gouvernement a décrété une journée de deuil national mardi.

L'essentiel des victimes de la catastrophe était dénombré en Iran, où le bilan - toujours provisoire - s'élevait vers 19h00 GMT à 413 morts et près de 7.370 blessés, tous recensés dans la province de Kermanshah, limitrophe de l'Irak.

Si le séisme a été fortement ressenti à Bagdad et dans de nombreuses provinces d'Irak, le bilan officiel du drame était de 8 morts et 336 blessés dans ce pays.

"Les besoins immédiats des gens, c'est d'abord des tentes, de l'eau et de la nourriture", a déclaré à la télévision d'État iranienne le général Mohammad Ali Jafari, chef des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite de la République islamique, lors d'une visite dans les zones sinistrées.

"Les immeubles construits récemment (...) ont bien tenu, mais les anciennes maisons en terre ont été totalement détruites", a-t-il dit, ajoutant espérer que les opérations de déblaiement soient terminées avant la nuit.

L'AFP, comme d'autres médias étrangers, n'a pas reçu l'autorisation de se rendre sur les lieux de la catastrophe lundi 13 novembre.

Destructions ''à 100%''

Iran-Irak : séisme.

Les vidéos ou photos diffusées par les médias iraniens montrent plusieurs ensembles d'immeubles d'habitation de construction récente ayant plutôt bien résisté. En revanche, les maisons basses ont subi d'importants dégâts.

L'épicentre du tremblement de terre, de magnitude 7,3, a été localisé tout près de la frontière irakienne, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Sar-e Pol-e Zahab, la ville la plus touchée par le sinistre, avec 280 morts.

Selon plusieurs médias iraniens, une femme et un nourrisson ont été sortis vivants lundi matin 13 novembre des décombres dans cette ville de 85.000 habitants.

Selon des responsables locaux, l'hôpital et la moitié des écoles du comté ont été endommagées.

Dans le comté voisin de Dalahoo, nombre de villages ont été détruits à 100%, selon le préfet local cité par l'agence de presse Tasnim.

Selon le gouvernement, 22.000 tentes, 52.000 couvertures ainsi que près de 17 tonnes de riz et 100.000 conserves ont été envoyées sur place, et plus de 200.000 bouteilles d'eau ont été distribuées.

En visite dans les zones sinistrées, le ministre de l'Intérieur, Abdolreza Rahmani-Fazli, a néanmoins été interpellé par une habitante affirmant que les riverains n'avaient "pas d'eau", selon une vidéo de l'agence de presse Fars.

Routes rouvertes

En fin d'après-midi, les autorités locales ont indiqué que toutes les routes fermées plus tôt à cause de glissements de terrain avaient été rouvertes dans la province de Kermanshah, mais l'électricité n'avait toujours pas été rétablie à Sar-e Pol-e Zahab, selon la télévision d'État.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a ordonné au gouvernement et aux forces armées de mobiliser "tous leurs moyens" pour aider la population.

Selon plusieurs médias, des centaines d'ambulances et des dizaines d'hélicoptères de l'armée ont participé aux opérations de secours.

Deux cents blessés ont été évacués vers Téhéran par avion pour y être hospitalisés.

Des habitants se réchauffent autour d'un feu après avoir passé la nuit dehors à la suite d'un violent séisme, le 13 novembre à Sarpol-e Zahab, en Iran.
Photo : AFP/VNA/CVN

À Darbandikhan, localité la plus touchée du côté irakien, les autorités ont appelé les habitants de la zone sud de la ville à quitter les environs, redoutant qu'un barrage n'ait été touché.

"On n'avait pas vu ça ici depuis un siècle au moins", a affirmé à l'AFP un responsable local.

Selon l'Institut de géophysique de l'Université de Téhéran, le séisme a été suivi par plus de 150 secousses, dont une vingtaine d'une magnitude supérieure à 4, avec un maximum de 4,7 sur l'échelle de Richter.

L'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Russie la Syrie et l'ONU ont présenté leurs condoléances. Berlin et les Nations unies ont proposé leur aide en cas de besoin.

AFP/VNA/CVN

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