Sécurité alimentaire : le G-20 appelle à la régulation des spéculations

Les délégués dépêchés à la Conférence des dirigeants parlementaires du G-20 semblent parvenir à un consensus selon lequel la spéculation sur les matières premières et la déréglementation financière menaçaient la sécurité alimentaire de plus d'un milliard d'habitants sur la planète.

La réunion de 2 jours, qui a pris fin le 4 septembre à Ottawa, a permis à des participants de lancer un appel à l'adoption de mesures destinées à mettre fin à l'emprise des marchés monétaires sur nombre de gouvernement. Plusieurs d'entre eux ont appelé à davantage de transparence sur les marchés dérivés, exprimant leurs craintes quant au fait que les spéculations non régulées sur les denrées de première utilité entraîne la manipulation des prix des aliments, et ce au détriment des pays en développement.

Le socialiste grec Stavros Lambrinidis, vice-président du Parlement européen, a reproché aux marchés financiers étrangers de tenter de faire pression sur l'Europe pour réduire ses programmes sociaux. Il a affirmé que l'Europe avait réagi en se solidarisant pour tenter de se défendre contre les assauts des spéculateurs monétaires. "En période de crise, c'est bien l'accroissement de l'intégration qui peut apporter des solutions", a déclaré le député grec, et d'ajouter que la mondialisation avait concentré "une puissance énorme dans quelques mains". Il a pointé du doigt les marchés financiers de Londres et de New York, et a affirmé que la concentration des pouvoirs médiatiques dans certaines mains occidentales représentait également une menace pour l'action indépendante des gouvernements. Il a appelé à déployer des efforts de lutte contre les paradis fiscaux, affirmant que certains des plus lucratifs se trouvaient en Europe. "Un paradis fiscal est une garantie de croissance injuste...nombre de compagnies et individus peuvent utiliser ces lacunes pour s'exonérer des dépenses sociales allouées à la construction des écoles, des hôpitaux et du réseau social". Il a plaidé pour la "taxe Tobin", l'idée d'imposer une taxe de 0,05% sur les transactions financières internationales. Cette taxe permettra de récolter environ 300 milliards d'euros chaque année, qui seront utilisés afin d'assurer la sécurité alimentaire des pays en développement, selon lui.

Park Hee Tae, président de l'Assemblée nationale de la République de Corée, pays hôte du Sommet du G-20 en novembre prochain, a déclaré que le gouvernement de son pays étudierait l'éventualité de la tenue d'une réunion similaire des législateurs des pays du G-20 les 10 et 11 novembre à Séoul.

XINHUA/VNA/CVN

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