Scandale Odebrecht : le président péruvien déjoue les pronostics et reste au pouvoir

Le président péruvien Pedro Pablo Kuczynski, qui jouait jeudi 21 décembre sa survie politique face au Parlement contrôlé par l'opposition, a réussi à déjouer les pronostics en se maintenant au pouvoir, la demande de destitution ayant été rejetée.

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Le président péruvien Pedro Pablo Kuczynski (droite) devant le Parlement péruvien pour répondre d'accusations de corruption, le 21 décembre à Lima.
Le président péruvien Pedro Pablo Kuczynski (droite) devant le Parlement péruvien pour répondre d'accusations de corruption, le 21 décembre à Lima.
Photo : AFP/VNA/CVN

En cas de destitution, "PPK", comme on le surnomme, aurait été le premier chef d'État débarqué pour ses liens avec Odebrecht, le géant du BTP brésilien qui a reconnu avoir payé près de cinq millions de dollars à des entreprises de conseil directement liées au chef de l'État, alors ministre, entre 2004 et 2013.
"La demande de destitution pour incapacité morale est rejetée", a déclaré le président du Parlement Luis Galarreta jeudi 21 décembre à l'issue du vote, qui a recueilli 79 voix pour, 19 contre et 21 abstentions, après une session marathon.
Pour que le président soit destitué, 87 voix sur 130 parlementaires étaient nécessaires.
Mais ce qui semblait à l'origine n'être qu'une formalité, 93 législateurs ayant approuvé l'ouverture du processus, ne semblait plus aussi certain à l'approche du vote, jugeaient les analystes et des sources proches du gouvernement péruvien.
"Il semblerait que dans les dernières heures, ils (l'entourage du président, NDLR) aient réussi à convaincre certains parlementaires de gauche (...). Il y a trois jours, j'aurais dit que le sort du président était scellé. À présent, je n'en suis pas si sûr", avait déclaré à l'AFP un haut fonctionnaire proche du chef de l'État sous couvert d'anonymat.
Un sentiment partagé par le cabinet d'analyse Eurasia Group, pour qui les "chances de survie" de M. Kuczynski étaient remontées après la menace de démission des deux vice-présidents en cas de destitution. "Ce qui conduirait à de nouvelles élections et ferait réfléchir à deux fois les législateurs (...) qui ont peur de ne pas être réélus dans un climat de colère" de la population.
"Demain, s'ouvre un nouveau chapitre de notre histoire: la réconciliation et la reconstruction de notre pays", a-t-il écrit sur Twitter après le vote.

AFP/VNA/CVN

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