Russie
Saint-Pétersbourg : 14 morts dans un probable attentat kamikaze

Saint-Pétersbourg était en deuil et ses drapeaux en berne le 4 avril, au lendemain d'un attentat dans le métro attribué à un kamikaze né au Kirghizstan et d'un second déjoué de justesse dans une station du centre historique de la deuxième ville de Russie.

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Des personnes déposent des fleurs et des bougies en mémoire aux victimes de l'attentat du métro, devant la station Sennaya, le 3 avril à Saint-Pétersbourg.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon un dernier bilan le 4 avril de la ministre de la Santé Veronika Skvortsova, 14 personnes ont péri dans l'explosion et 49 ont été blessées. Les autorités ne précisent pas si un éventuel kamikaze est au nombre des morts.

Le 4 avril, les services secrets du Kirghizstan, ex-république soviétique d'Asie centrale, ont affirmé à l'AFP que l'attentat avait été commis par un "kamikaze" et que cet homme était né dans la région kirghize d'Och, une zone qui a fourni un fort contingent de jihadistes kirghizes à l'organisation État islamique (EI).

"Le kamikaze dans le métro de Saint-Pétersbourg était un ressortissant kirghiz, Akbarjon Djalilov (...), né en 1995", a assuré à l'AFP le porte-parole des services de sécurité kirghizes (GKNB), Rakhat Saoulaïmanov. "Il est probable qu'il a acquis la nationalité russe", a-t-il ajouté en précisant que ses services étaient en contact "étroit" avec leurs homologues des services de renseignement russes du FSB. Cette information n'a pas pour l'heure été confirmée par les autorités russes.

Le Comité d'enquête a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "acte terroriste", tout en précisant que "toutes les autres pistes" seraient examinées.

L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, intervient alors que l'EI a appelé à frapper la Russie après son intervention en soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie, fin septembre 2015.

Après une nuit de choc et de recueillement, le quartier de l'attentat a retrouvé un semblant de vie, mais les événements de la veille restent présents dans les esprits alors que trois jours de deuil ont été décrétés dans l'ancienne capitale impériale.

"Absolument horrible"

Le président Vladimir Poutine a déposé dans la soirée un bouquet de fleurs rouges devant la station où s'est immobilisée la rame visée. Il avait auparavant dirigé une réunion avec des représentants du FSB, des services de secours et du ministère de l'Intérieur.

Le pays n'avait pas été aussi durement touché depuis l'explosion en plein vol le 31 octobre 2015 d'un avion reliant l'Égypte à la Russie avec 224 personnes à bord, un attentat revendiqué par l'EI.

Depuis, plusieurs attaques ont touché les instables républiques russes du Caucase et les services de sécurité russes ont annoncé à plusieurs reprises avoir démantelé des cellules jihadistes s'apprêtant à frapper Moscou et Saint-Pétersbourg. Les autorités ont annoncé le renforcement des mesures de sécurité dans le métro de Moscou et les aéroports.

AFP/VNA/CVN

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