Russie: explosion due au gaz d'un immeuble, 28 morts, dont 4 enfants

Le bilan d'une explosion due au gaz dans un immeuble d'habitation dans l'Oural russe, qui s'est partiellement effondré le 31 décembre 2018, s'alourdissait mercredi 2 janvier en passant à 28 morts, alors que les secouristes continuaient de fouiller les décombres dans un froid glacial.

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Photographie fournie le 1er janvier par le ministère russe des Situations d'urgence, montrant un bébé retrouvé vivant sous les décombres d'un immeuble touché par une explosion de gaz à Magnitogorsk, dans l'Oural, en Russie.
Photo: AFP/VNA/CVN
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Les corps sans vie de 28 personnes, dont quatre enfants, ont été retrouvés, selon un bilan établi par le ministère russe des Situations d'urgence à 17h45 GMT. Six personnes, dont deux enfants, ont pu être sauvées et on était toujours sans nouvelles de 13 autres personnes. "Les recherches se poursuivent 24 heures sur 24", a souligné le ministère dans un communiqué, en précisant qu'environ un millier de secouristes étaient déployés sur les lieux. Une partie d'un immeuble de neuf étages s'est effondrée dans l'explosion survenue tôt lundi 31 décembre 2018 à Magnitogorsk, une ville industrielle de la région de Tchéliabinsk, à quelque 1.700 km à l'est de Moscou, dans les montagnes de l'Oural.

Près de 1.100 personnes habitaient dans ce bâtiment en béton de 35 appartements construit en 1973, à l'époque soviétique. Les secouristes, qui travaillent par un froid glacial ayant atteint -27°C, ont dégagé mardi 1er janvier des gravats un bébé vivant. Des images télévisées l'ont montré sur un lit d'hôpital, veillé par sa mère en larmes. Des responsables de la santé à Moscou ont indiqué qu'il était dans un état grave mais stable, souffrant d'engelures ainsi que d'un traumatisme crânien et de plusieurs fractures.

Journée de deuil

Des fleurs et des bougies s'amoncellent près du site de l'explosion en hommage aux victimes, et le gouverneur de la région a décrété une journée de deuil mercredi 2 janvier.

Des passants le 1er janvier à Magnitogorsk, en Russie, devant le site d'une explosion au gaz qui a ravagé un immeuble d'habitation.

"Nous sommes tous en deuil", a confié un homme à la télévision Rossiya 24, "presque tout le monde dans la ville connaissait quelqu'un" touché par l'accident.  Les funérailles des victimes du drame devraient avoir lieu à partir de vendredi, après une procédure d'identification, selon les autorités municipales. Le Comité d'enquête russe, organisme chargé des principales investigations dans le pays, a annoncé mardi soir qu'aucune trace d'explosifs ou de leurs composants n'avait été découverte sur les décombres déjà déblayés, sur fond de rumeurs avancées par certains médias locaux selon lesquelles l'explosion serait due à un attentat.

Ces rumeurs se sont accélérées après une autre explosion mardi soir 1er janvier dans un minibus, également à Magnitogorsk, qui a fait trois morts, selon les autorités locales. Les autorités n'ont fait aucun lien entre les deux incidents. Le président russe Vladimir Poutine s'était rendu lundi 31 décembre 2018 immédiatement sur les lieux. Une enquête a été ouverte, mais les services russes de sécurité (FSB) ont confirmé qu'une explosion de gaz avait été à l'origine du drame.

L'installation de gaz dans l'immeuble n'avait pas été révisée depuis plus de six mois, a affirmé à la télévision le chef du comité d'enquête, Alexandre Bastrykine. Les explosions de gaz meurtrières sont relativement communes en Russie car la plupart des infrastructures remontent à l'époque soviétique et les normes de sécurité sont souvent ignorées. Située dans une région dont le sous-sol est riche en minerais, Magnitogorsk, qui compte 400.000 habitants, abrite l'une des principales aciéries de Russie.


AFP/VNA/CVN

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