Royaume-Uni : May reprend les négociations pour un accord de gouvernement

La Première ministre britannique Theresa May devait reprendre jeudi 15 juin les négociations pour retrouver la majorité absolue au Parlement et respecter le calendrier du Brexit, des pourparlers retardés par l'incendie meurtrier la veille à Londres.

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Une image de la télévision du Parlement britannique montre Theresa May le 13 juin à Londres.

Mme May se voit contrainte de courtiser le petit parti nord-irlandais du DUP, dont les dix élus lui permettraient d'atteindre les 326 sièges requis pour avoir le contrôle du Parlement, qu'elle a perdu aux législatives du 8 juin : son Parti conservateur n'a remporté que 318 sièges.
Les discussions "continuent mais je crois que ce qui se passe à Londres aujourd'hui aura probablement un impact", a déclaré à l'AFP un porte-parole du DUP à propos de l'incendie qui a dévasté une tour de logements sociaux, faisant au moins 12 morts et 78 blessés.
Une première rencontre entre Theresa May et Arlene Foster, la dirigeante du DUP, a eu lieu mardi après-midi 13 juin, sans aboutir à un accord, malgré des échanges qualifiés de "productifs" par la Première ministre.
Arlene Foster a de son côté dit espérer pouvoir parvenir à "une conclusion au plus vite".
Selon des sources au sein du DUP citées par le quotidien The Guardian, l'accord est finalisé à "95%".
L'enjeu est de taille pour Theresa May qui doit au plus vite remettre sa majorité et son gouvernement en ordre de marche pour pouvoir affronter les difficiles négociations de sortie de l'Union européenne, censées commencer lundi 12 juin, presque un an après le référendum du 23 juin 2016.
Pressée par les dirigeants européens d'avancer sur le dossier, Mme May a assuré mardi 13 juin à Paris que le calendrier était "maintenu" et que les négociations commenceraient "la semaine prochaine", le président français Emmanuel Macron venant de redire son souhait que ces discussions "démarrent le plus rapidement possible".

Mercredi 14 juin, Guy Verhofstadt, le référent du Parlement européen sur la question, a estimé sur Twitter qu'il était "temps de (faire) débuter les négociations".
Le DUP courtisé
La perspective d'une alliance avec le DUP, un parti ultra-conservateur opposé au mariage homosexuel et à l'avortement, suscite des inquiétudes au Royaume-Uni comme en Irlande, où l'on s'interroge sur l'impact d'un tel accord sur le fragile équilibre des pouvoirs en Irlande du Nord.
Le Sinn Féin, la formation historique des nationalistes catholiques, se montre également très attentif à ces négociations. "Ces arrangements sont troublants", a déclaré à l'AFP Michelle Gildernew, l'un des sept membres du parti élus au parlement.
Theresa May a tenté de contenir ces craintes en promettant que son gouvernement serait "absolument loyal" aux engagements pris envers l'Irlande du Nord.
Le sujet pourrait être évoqué jeudi 15 juin à l'occasion d'une réunion à Downing Street où, selon un porte-parole du gouvernement, ont été invités des responsables des cinq principaux partis nord-irlandais.
Mmes May et Foster pourraient également devoir accorder leurs points de vue sur le Brexit.
La cheffe du gouvernement a en effet prôné jusqu'ici un Brexit "dur", impliquant notamment une sortie du marché unique européen, tandis que le DUP veut éviter le retour d'une frontière physique avec l'Irlande, membre de l'UE.

AFP/VNA/CVN

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