COVID-19
Renforcement des mesures en France, 100.000 morts en Allemagne

Face à la flambée de la pandémie de COVID-19 en Europe, la France a annoncé jeudi 25 novembre un durcissement des contraintes, sans reconfinement ni couvre-feu, tandis que l'Allemagne, frappée par sa plus violente vague de contaminations, a franchi le seuil des 100.000 morts.

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Répartition du nombre total de décès et du nombre de décès par million d'habitants liés au COVID-19, par pays et territoire d'Europe, au 25 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Des scientifiques sud-africains ont annoncé jeudi 25 novembre qu'un nouveau variant du COVID-19 présentant un nombre "extrêmement élevé" de mutations et avec un "potentiel de propagation très rapide", avait été détecté dans le pays. L'Europe est redevenu cet automne l'épicentre mondial de la pandémie, alors que le variant Delta, très contagieux, a réduit à 40% l'efficacité des vaccins contre la transmission de la maladie, selon l'OMS.

"Chaque jour compte", a ainsi mis en garde la chancelière allemande Angela Merkel, qui souhaite un tour de vis supplémentaire dans son pays et l'a fait savoir à son successeur Olaf Scholz. Le COVID-19 a causé la mort de plus d'1,5 million de personnes sur le continent, selon un comptage de l'AFP réalisé à partir de bilans officiels. L'OMS a prévenu que le COVID pourrait y faire 700.000 morts supplémentaires d'ici au printemps.

Au total, le coronavirus a fait plus de 5,16 millions de morts dans le monde depuis fin 2019. L'OMS estime qu'en considérant la surmortalité directement et indirectement liée au COVID-19, le bilan de la pandémie pourrait être deux à trois fois plus élevé. Mais un rapport rendu public par l'organisation montre aussi que les vaccins ont sauvé au moins un demi-million de vies en Europe.

"Dans certains pays, le nombre de décès aurait été le double de ce qu'il est aujourd'hui sans les vaccins", a affirmé à Copenhague le directeur régional de l'OMS pour l'Europe, Hans Kluge, pressant les pays à poursuivre leurs campagnes d'immunisation. En France, où le COVID a tué plus de 118.000 personnes, il n'est à ce stade envisagé "ni confinement, ni couvre-feu", a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.

"Passer cette vague"

"Nous pouvons passer cette vague sans recourir aux outils les plus contraignants", a estimé le ministre français, lui-même médecin. Il a cependant annoncé le retour de l'obligation du port du masque partout en intérieur dans les lieux recevant du public, à compter de vendredi, y compris dans les lieux où le pass sanitaire est réclamé (restaurants, centres commerciaux, lieux de spectacle, musées...).

Le Premier ministre Jean Castex était lui-même absent du conseil des ministres mercredi, car testé positif au COVID. En Autriche, les autorités avaient pris il y a quelques jours la décision de confiner, une mesure d'une sévérité sans précédent en Europe depuis le début des campagnes de vaccination.

D'autres "confinements", en réalité moins stricts, avaient déjà été décrétés dans d'autres pays comme la Lettonie et les Pays-Bas. Des restrictions supplémentaires ont été mises en place en Italie, en Slovaquie, où un confinement quasi-total est entré en vigueur jeudi 25 novembre, en République tchèque où le gouvernement a décrété une période d'état d'urgence de trente jours, avec fermeture notamment des marchés de Noël et des boîtes de nuit.

En France, le rappel vaccinal contre le COVID-19, le plus souvent sous forme d'une troisième dose, sera "ouvert à tous les adultes dès 5 mois après leur dernière injection", à partir de ce samedi 27 novembre.

Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 25 novembre à 11h00 GMT.
Photo : AFP/VNA/CVN

En Martinique et en Guadeloupe, dans les Antilles françaises, la contestation du vaccin anti-COVID, mêlée de revendications sociales liées au coût de la vie, a provoqué des violences allant jusqu'à des tirs d'arme à feu contre des pompiers et des policiers. Des barrages routiers entravent l'activité de ces deux îles. Un renforcement des mesures est également à l'étude aux Pays-Bas, où les restrictions sanitaires ont déjà provoqué des nuits d'émeute.

Pfizer pour les enfants

Pour le Premier ministre belge Alexander De Croo, qui va organiser en urgence vendredi une réunion pour décider de nouvelles mesures, l'augmentation des contaminations et hospitalisations liées au COVID est "supérieure aux courbes les plus pessimistes" esquissées la semaine dernière par les experts scientifiques. Ancien élève modèle, l'Allemagne fait face à sa plus forte vague au moment où un nouveau gouvernement s'apprête à entrer en fonctions.

Plus de 100.000 personnes y sont mortes du COVID-19 depuis le début de la pandémie. 75.961 nouvelles contaminations ont été dénombrées mercredi 24 novembre. La nouvelle coalition mise sur la généralisation du pass sanitaire dans les transports et de restrictions d'accès pour les non-vaccinés, par exemple pour des lieux culturels, et la vaccination. Un milliard d'euros va par ailleurs être débloqué en faveur du personnel soignant et aide-soignant.

De son côté, la Commission européenne a recommandé jeudi l'administration d'une dose de rappel au plus tard neuf mois après la deuxième dose de vaccin pour renforcer le pass sanitaire européen, dont la validité ne serait plus reconnue sans ce rappel. Et le vaccin de Pfizer contre le COVID-19 a été approuvé pour les enfants de 5 à 11 ans par le régulateur européen du médicament, ouvrant la voie à une vaccination au sein de ce groupe d'âge dans l'UE.


AFP/VNA/CVN

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