Regain d'optimisme concernant l'Ukraine à la Bourse de Paris (+3,08%)

La Bourse de Paris a terminé en forte hausse de 3,08% mardi 29 mars, misant sur une détente du conflit en Ukraine après des avancées dans les négociations entre Moscou et Kiev.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la bourse de Paris, à la Défense.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 a été tiré par les valeurs du luxe et a progressé de 203,05 points à 6.792,16 points, un niveau équivalent à celui auquel il évoluait avant la crise de l'Ukraine. Lundi 28 mars, il avait progressé de 0,54%.

Les pourparlers entre Moscou et Kiev, mardi 28 mars à Istanbul, ont été "substantiels" et ouvrent la voie à une rencontre entre les présidents Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pour mettre fin au conflit qui a débuté il y a plus d'un mois, ont estimé les négociateurs des deux camps.

"Le marché salue un éventuel cessez-le-feu et les signaux positifs qui pourraient mener à un possible accord diplomatique et donc à une détente du conflit", explicite Andrea Tuéni, analyste de Saxo Banque.

Signe que les discussions ont avancé, la Russie va radicalement réduire son activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv en Ukraine, ont indiqué mardi 29 mars des négociateurs russes.

"Il faut encore voir comment vont se matérialiser les avancées des négociations d'aujourd'hui", tempère l'expert de Saxo Banque.

La perspective d'une détente du conflit s'est traduite sur le marché du pétrole, dont les deux contrats de référence ont perdu jusqu'à plus de 5% dans la journée, lestés également par un confinement en Chine qui pèse sur la demande.

L'"optimisme" des marchés se présente malgré "une inflation galopante, des banques centrales qui normalisent leur politique monétaire, une guerre en Europe", rappelle Andrea Tuéni, qui craint un possible "retour de bâton" et surveille l'évolution des taux d'intérêt obligataires.

L'écart anormalement réduit entre les taux à deux ans et 10 ans américains souligne un risque d'inflation élevée à court terme, couplée à un ralentissement de la croissance économique.

Automobile, banque et luxe plébiscités

Les entreprises les plus exposées à la Russie ont bondi.

À commencer par Renault, dont la Russie est le deuxième marché après l'Europe via le groupe AvtoVAZ, qui a pris 11,68% à 25,73 euros. Son concurrent Stellantis a grimpé de 6,60% à 15,40 euros.

Le reste du secteur automobile était à la fête, Faurecia s'est envolé de 17,25% à 26,58 euros, Valeo de 15,75% à 17,93 euros et Plastic Omnium de 11,63% à 17,47 euros. Ce dernier a annoncé être entré en négociations exclusives avec le groupe Actia afin d'acquérir sa branche Power, spécialisée dans les systèmes d'électrification des véhicules, ainsi qu'une entrée au capital du spécialiste des batteries Verkor.

Les valeurs bancaires ont aussi grimpé. Société Générale, qui a indiqué début mars être exposée à la Russie à hauteur de 18,6 milliards d'euros, dont 15,4 milliards pour Rosbank, en a profité (+8,33% à 26,01 euros). Tout comme BNP Paribas (+6,40% à 54,34 euros) et Crédit Agricole (+5,57% à 11,34 euros).

Autre secteur, autre bond: les géants du luxe LVMH (+5,68% à 671,80 euros), Kering (+2,67% à 599,90 euros), Hermès (+5,53% à 1.307 euros) et L'Oréal (+4,44% à 369,25 euros) ont tiré la cote parisienne.

À l'inverse, Thalès, dont les activités de défense ont été plébiscitées par les investisseurs dans le contexte de guerre, souffrait et chutait de 5,81% à 111,20 euros.

Le cœur de Carmat fait pulser l'action

L'action a bondi de 40% à 13,44 euros, après l'annonce du redémarrage de la production de son cœur artificiel et la confirmation d'une reprise des implantations en octobre.


AFP/VNA/CVN

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