Réforme des retraites en France : peu de trains sous le sapin

"Fêter Noël entre grévistes" : à l'approche du réveillon, les cheminots en France multiplient mardi 24 décembre les actions contre la réforme des retraites, deux semaines avant la date fixée par le gouvernement pour reprendre les discussions avec les partenaires sociaux, le 7 janvier.

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Un train gare de Lyon à Paris, le 20 décembre.

Le nombre des grévistes connaît une érosion, puisqu'il concernait lundi 23 décembre environ 10% des personnels SNCF (Société nationale des chemins de fer) et une petite moitié des conducteurs. Mais la situation restera très perturbée mardi 24 décembre, au 20e jour de grève, que ce soit dans le réseau ferroviaire national, les trains de banlieue, ou dans le métro parisien avec toujours six lignes sur 16 complètement fermées.La SNCF doit annoncer dans la journée la circulation prévue de ses trains à longue distance pour le week-end du 28-29 décembre, à l'occasion du chassé-croisé des vacances de Noël.Pour maintenir la flamme, le syndicat CGT-Cheminots a prévu des actions toute la semaine, avec notamment "un ensemble d'initiatives pour fêter Noël entre grévistes", selon les mots de son secrétaire général, Laurent Brun.Un "temps fort" est prévu pour samedi 28, a expliqué Erik Meyer (SUD-Rail), avec des mobilisations sur tout le territoire, à l'appel de la CGT-Cheminots et de SUD-Rail.

"Détermination"

Lundi 23 décembre, des manifestants ont brièvement bloqué la circulation sur la ligne 1 (automatisée) du métro parisien et occupé des voies de train d'une gare de la capitale, la gare de Lyon. "On nous explique qu'il n'y a plus de grève, que tout se passe bien... Le but était de montrer une certaine forme de détermination", a expliqué Fabien Villedieu, délégué SUD-Rail qui a participé à cette action surprise."Le pays est bloqué, les gens ne peuvent pas prendre le train, il y a une colère sociale comme jamais", a-t-il dénoncé, en exhortant le gouvernement à "arrête(r) ses vacances".Mais l'exécutif, qui veut remplacer les 42 régimes de retraites existants par un "système universel" par points, exclut de revenir sur la "suppression des régimes spéciaux", dont ceux des sociétés régissant le métro parisien et les trains: c'est ce qu'a rappelé son nouveau "Monsieur Retraites", Laurent Pietraszewski.Les services du chef de gouvernement Édouard Philippe ont communiqué lundi soir 23 décembre le programme de concertations avec les partenaires sociaux. Ils seront reçus le 7 janvier par plusieurs ministres pour parler pénibilité et gestion des fins de carrières.Les discussions se poursuivront, y compris avec d'autres membres du gouvernement, avant la présentation du projet de loi en Conseil des ministres le 22 janvier, pour évoquer notamment les fins de carrière à l'hôpital, la retraite progressive des fonctionnaires ou les rémunérations des enseignants.Parallèlement, Édouard Philippe "proposera (...) une méthode de travail" concernant l'équilibre financier du système de retraites durant la "semaine du 6 janvier"."Les sujets sur lesquels on nous propose de discuter n'ont rien à voir avec le système universel des retraites", a dénoncé lundi 23 décembre sur la chaîne BFM TV le numéro un du syndicat Force ouvrière, Yves Veyrier, appelant à nouveau le gouvernement à renoncer purement et simplement à la réforme. Avec la CGT, FO sera à nouveau dans la rue le 9 janvier 2020.

AFP/VNA/CVN

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