Recueil sur la responsabilité sociétale des entreprises au Vietnam

La Chambre de Commerce et d’Industrie française au Vietnam (CCIFV) et le réseau international de cabinets d’audit et de conseil KPMG ont organisé une table ronde, jeudi 6 mars à Keangnam Landmark Tower, à l’occasion du lancement de leur premier recueil commun sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

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Table ronde sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) au Vietnam, le 6 mars à Keangnam Landmark Tower.


L’ambassadeur de France au Vietnam, Bertrand Lortholary, ainsi que des responsables d’entreprises et d'organisations internationales à Hanoï y ont participé.
Bien que largement appliquée dans de nombreux établissements du monde entier, la RSE est encore peu connue dans les activités entrepreneuriales au Vietnam.
Ce recueil intitulé La responsabilité sociétale des entreprises au Vietnam: le manuel est l’un des premiers ouvrages en la matière présentant aux entreprises du Vietnam des thèmes tels que protection de l’environnement, opportunités d’emploi aux démunis, formation des jeunes.
Une notion peu reconnue au Vietnam
La première partie de la séance consistait à la présentation de Clémence Aron, cheffe de projet de la RSA, venant de la CCIFV. Elle a constaté qu'outre les intérêts pécuniaires, les entreprises au Vietnam commençaient à s'intéresser, peu à peu, à des activités sociales.
Dans le rapport de la CCIFV, 79% des employés croient que leurs entreprises sont responsables à la société. Pourtant, il n’y a que 8% des entreprises possédant un éventuel bureau chargé de la RSA. Même si que 95% des établissements au Vietnam ont déjà exercé des activités de RSA, celles-ci s’inscrivent plutôt au calendrier des activités gestionnaires de l’entreprise.
De ce fait, la responsable de la CCIFV a proposé aux chefs d’entreprise d’"organiser fréquemment des formations pour leurs employés", qui pourraient augmenter nettement la qualité du travail au sein de l’entreprise. D’autres activités également citées sont la charité, la protection de l’environnement et des énergies, les soins de santé, les droits de l’Homme ou le bénévolat.
Devant la question d’un intervenant sur l’augmentation des frais à cause de la RSA, Mme Aron a prouvé, selon son rapport, un résultat inverse. Cependant, les effets positifs ne sont pas immédiats, mais à long terme: réduire des frais de production, répandre l’innovation, satisfaire les clients, renforcer les ressources humaines, faire monter l’image de la société…
De nombreux obstacles à surmonter
Hà Dô, spécialiste du KPMG en matière des entreprises publiques, a ensuite relevé plusieurs problèmes dans l’implantation de la RSA aux activités entrepreneuriales au Vietnam. D’après elle, les risques d’investissement freinent l’envie de tous les dirigeants.
"Le Vietnam se trouve à la 117e place dans le classement des indices mondiaux sur la corruption", a-t-elle rappelé. En plus, "les investissements en RSA sont souvent à long terme" avec un taux d’intérêt, voire la possibilité de rembourser le capital, "quasiment nul". Et dernièrement, certains aspects de la société, tels que l’environnement et la formation des employés, "sont souvent ignorés, du niveau personnel jusqu’au niveau gouvernemental".
À partir de ces constatations, Hà Dô était heureuse de pouvoir rédiger un tel recueil afin de "signaler aux entreprises et organisations internationales au Vietnam l’importance de la RSA dans le développement de chaque établissement mais aussi de la société".
Pour conclure, Bertrand Lortholary, ambassadeur de France au Vietnam, a affirmé que ce sujet "est de plus en plus important pour les Vietnamiens, mais aussi pour tous ceux qui travaillent au Vietnam aujourd’hui". Il a remarqué des progrès économiques du pays depuis une trentaine d’années. Pourtant, d'après lui, certains modèles "ne sont plus suffisants et appropriés de nos jours".
"Aujourd’hui, ce que notre société demande au développement, c’est l’égalité. On passe vite de ce point de vue jusqu’au fait que maintenant les employés s’intéressent plutôt à la manière avec laquelle l’entreprise réalise ses objectifs et exerce ses pouvoirs gestionnaires. C’est pourquoi, au fur du temps, les collaborations entre entreprises, syndicats et organisations deviennent cruciales", a précisé le diplomate français.
Les 1.000 copies du recueil La responsabilité sociétale des entreprises au Vietnam: le manuel seront ensuite offertes à des entreprises et organisations dans le pays.

Texte et photos: Dang Duong/CVN

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