COVID-19
Record d'hospitalisations aux États-Unis, dans l'attente des vaccins

Les États-Unis ont atteint un nouveau triste record, avec plus de 100.000 personnes hospitalisées à cause du COVID-19, mais le front médical connaît des avancées : les campagnes de vaccination, qui se rapprochent partout dans le monde, devraient commencer dès la semaine prochaine au Royaume-Uni et en Russie.

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Photo d'illustration prise le 17 novembre montrant des flacons et des seringues, avec le logo du laboratoire américain Pfizer.
Photo : AFP/VNA/CVN

C'est la première fois que le palier de 100.000 hospitalisations est franchi aux États-Unis, pays qui paie le plus lourd tribut humain à la pandémie dans le monde, avec plus de 273.000 morts sur un total de presque 1,5 million dans le monde.
Le pays a également enregistré mercredi plus de 2.700 nouveaux décès dus au COVID-19, un niveau quotidien qu'il n'avait plus connu depuis le mois d'avril, selon l'université Johns Hopkins. Il a recensé 195.121 nouvelles infections sur un jour.
La crise du coronavirus fera à partir de jeudi 3 décembre l'objet d'une réunion spéciale à l'ONU, où Emmanuel Macron, Angela Merkel, Boris Johnson et Narendra Modi entre autres s'exprimeront virtuellement. Mais de nombreux dirigeants internationaux, dont Donald Trump, Xi Jinping, Vladimir Poutine et Jair Bolsonaro feront l'impasse sur cet événement.
De l'autre côté de l'Atlantique, le gouvernement britannique est devenu mercredi 2 décembre le premier au monde à approuver l'utilisation massive du vaccin américano-allemand de Pfizer/BioNTech, qui sera disponible la semaine prochaine dans le pays le plus endeuillé d'Europe avec près de 60.000 morts.
Le ministre britannique de la Santé Matt Hancock a affirmé que la célérité de son pays était due au Brexit, car l'UE, que Londres a quittée le 31 janvier dernier, avance "un peu plus lentement".
100 millions de vaccins aux
États-Unis
Quelques heures après l'annonce britannique, Vladimir Poutine a demandé que les vaccinations "à grande échelle", gratuites pour les Russes, commencent "à la fin de la semaine prochaine".
Le Spoutnik V, développé par le centre de recherches Gamaleïa de Moscou, est dans la troisième et dernière phase d'essais cliniques auprès de 40.000 volontaires. Ses créateurs le disent efficace à 95%, comme le Pfizer/BioNTech.
Aux
États-Unis, l'Agence américaine des médicaments (FDA) a aussi été sollicitée par Pfizer/BioNTech et, depuis lundi, par Moderna. En cas de feu vert, les deux vaccins pourraient être disponibles en décembre dans le pays.
Avec ces deux vaccins, l'administration de Donald Trump prévoit d'avoir inoculé des doses à 100 millions de personnes aux
États-Unis d'ici la fin du mois de février.
Certains soignants, prioritaires pour se faire vacciner, se méfient cependant encore des nouveaux vaccins qu'ils jugent insuffisamment testés.
"Je pense que je me ferai vacciner plus tard", dit à l'AFP Yolanda Dodson, 55 ans, infirmière dans un hôpital du Bronx à New York. "Les études publiées sont prometteuses, mais les données sont insuffisantes".
Ces réserves semblent assez répandues parmi les quelque 20 millions de soignants aux
États-Unis, selon le docteur Marcus Plescia, responsable médical de l'ASTHO, organisation qui regroupe les responsables sanitaires des États américains.
Alors qu'un essor des contaminations est attendu après les célébrations de Thanksgiving, les autorités sanitaires américaines ont par ailleurs recommandé de réduire à 10 jours la quarantaine des personnes entrées en contact avec un cas positif au coronavirus. Elles espèrent ainsi un meilleur respect des règles.
En France, où l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing est mort mercredi soir 2 décembre du COVID-19, à 94 ans, le Premier ministre Jean Castex expose jeudi 3 dé cembre la stratégie du gouvernement sur les vaccins, une marche décisive que l'exécutif ne veut pas rater dans la lutte contre l'épidémie.
Le Premier ministre a assuré mercredi 2 décembre avoir "pré-commandé de quoi vacciner 100 millions de personnes".
Pas de déplacements entre régions en Italie
Le rythme des contaminations a commencé à décélérer en Europe, où quelques pays allègent leurs restrictions.
Symbole du déconfinement en France, la Tour Eiffel rouvrira au public le 16 décembre. Mais l'édition 2021 du carnaval de Nice, dans le sud-est de la France, est annulée.
L'Angleterre est, elle, sortie mercredi 2 décembre d'un deuxième confinement de quatre semaines pour adopter, au moins jusqu'en février, un système d'alerte à trois niveaux, imposant des restrictions localement.
En République tchèque, les commerces, restaurants et musées rouvrent jeudi dans tout le pays.
Mais l'heure n'est pas à l'allègement partout : le gouvernement italien a adopté un décret-loi durcissant les conditions de déplacement à l'intérieur du pays pour les fêtes de fin d'année dans le cadre de la lutte anti-COVID.
Du 21 décembre au 6 janvier 2021, il sera interdit de se déplacer d'une des 20 régions italiennes à l'autre, sauf pour raisons de santé ou de travail.
La Grèce a de son côté annoncé jeudi 3 décembre que le confinement général du pays serait à nouveau prolongé d'une semaine, au 14 décembre, en raison de taux toujours élevés de contaminations.
La pandémie a fait près d'1,5 million de morts et contaminé plus de 64,5 millions de personnes dans le monde, selon un bilan établi jeudi par l'AFP.
L'Iran, pays du Proche et du Moyen-Orient le plus touché par la pandémie, a passé jeudi 3 décembre la barre du million de cas confirmés de contaminations.

AFP/VNA/CVN

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