COVID-19
Reconfinements et masques obligatoires progressent dans le monde

En Asie, en Europe et dans les Amériques, la pandémie de COVID-19 a provoqué mercredi 15 juillet une vague de reconfinements et de nouvelles mesures comme le port obligatoire du masque, qui gagne du terrain en particulier aux États-Unis, pays comme paralysé par la vigueur de l'épidémie.

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Des policiers indiens contrôlent un motocycliste à un barrage pour faire respecter le confinement rétabli à Bangalore, le 15 juillet.
Des policiers indiens contrôlent un motocycliste à un barrage pour faire respecter le confinement rétabli à Bangalore, le 15 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Plus de 13,4 millions de personnes - une fraction du nombre réel de contaminations, en raison des écarts de méthodes et de moyens de comptabilisation d'un pays à l'autre - ont contracté le nouveau coronavirus. Plus de la moitié sont considérés comme rétablies, et près de 580.000 décès ont été recensés dans le monde.

Les contagions remontent dans la quasi-totalité des États-Unis. Un premier gouverneur, chef de l'exécutif de l'Oklahoma, a été contaminé, et dans un autre État rural, l'Alabama, le masque a été rendu obligatoire, à reculons, par la gouverneure. Plus de la moitié des États l'avaient déjà décrété comme une ultime mesure afin d'éviter un reconfinement, sans compter d'innombrables villes.

Quel que soit le lieu, les Américains seront désormais obligés de se couvrir le visage pour faire leurs courses dans les plus de 5.000 magasins Walmart, plus grande enseigne de distribution au monde qui a suivi les exemples d'Apple ou de Starbucks. "Il faut presque tout reprendre à zéro et se dire, +Bon, on arrête cette absurdité+", a dit mercredi 15 juillet le docteur Anthony Fauci, haut expert en maladies infectieuses et conseiller du gouvernement américain, au magazine The Atlantic.

Quelques modèles prédisent encore près de 100.000 nouveaux décès d'ici novembre aux États-Unis, contre 137.000 aujourd'hui. En Asie, l'Inde s'apprêtait à reconfiner plus de 10 % de sa population, avec le rétablissement mercredi soir 15 juillet pour deux semaines des restrictions pour les 125 millions d'habitants de l'État très pauvre de Bihar (Nord-Est).

Nombre de morts liés au coronavirus officiellement annoncés par pays, au 14 juillet à 19h GMT.
Nombre de morts liés au coronavirus officiellement annoncés par pays, au 14 juillet à 19h GMT. Photo : AFP/VNA/CVN

À Patna, sa capitale, des milliers de personnes ont fait fi des règles de distanciation sociale pour s'approvisionner sur les marchés avant l'entrée en vigueur de ce nouveau confinement. "Pendant le précédent confinement, on a manqué de riz et de farine parce ce que l'on n'est pas parvenu à en acheter avant sa mise en place. Cette fois, nous avons décidé de ne pas répéter cette erreur" a expliqué une habitante, Neelam Devi. La veille, la mesure avait été rétablie pour une semaine à Bangalore (Sud), cœur de la haute technologie indienne.

Caracas reconfinée

À Hong Kong, les bars, les salles de sport et les salons de coiffure ont dû être fermés à nouveau mercredi 15 juillet, et les rassemblements de plus de quatre personnes ont été interdits dans la cité-État qui avait enregistré des succès dans la lutte contre le coronavirus. Au Japon, Tokyo est à son plus haut niveau d'alerte à la suite d'une hausse des cas constatés, a annoncé mercredi 15 juillet la gouverneure de la capitale, Yuriko Koike.

Des passagers du métro portent le masque pour éviter la propagation du coronavirus à Hong Kong le 15 juillet.
Des passagers du métro portent le masque pour éviter la propagation du coronavirus à Hong Kong le 15 juillet. Photo : AFP/VNA/CVN

En Amérique latine, où la propagation s'accélère également, le Venezuela a placé les 6 millions d'habitants de la capitale, Caracas, et ceux de l'État voisin de Miranda, en confinement strict depuis mercredi matin 15 juillet. Lundi 13 juillet, 3,5 millions de Colombiens ont été reconfinés. La mort dans l'âme, le Brésil, deuxième pays le plus touché, avec plus de 74.000 décès sur près de 2 millions de personnes contaminées risque de voir son célèbre carnaval de Rio compromis en février, les grandes écoles de samba menaçant de ne pas y participer si un vaccin n'est pas trouvé d'ici là.

"Cocktail" grippe et coronavirus

En Europe, si le pire semble être passé, les risques de résurgence sont pris très au sérieux, comme en témoigne le reconfinement mercredi 15 juillet de la ville de Lérida et de plusieurs communes environnantes en Catalogne (Nord-Est de l'Espagne), après un bras de fer avec la justice. L'Irlande devait rouvrir pleinement ses bars lundi 13 juillet, mais elle a repoussé mercredi 15 juillet la dernière phase du déconfinement au 10 août. Seuls les pubs qui servent à manger sont ouverts. Les masques seront dorénavant obligatoires dans les magasins.

À plus long terme, le continent doit se préparer à affronter une interaction, sous forme de "cocktail" ravageur, avec la grippe saisonnière à l'automne, a averti mercredi 15 juillet la Commission européenne. "Des foyers de plus en plus importants, localisés dans de nombreux États membres, sont signalés. La préparation est essentielle, surtout avant les mois d'automne et d'hiver", a souligné la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides.

"Nous devons protéger nos économies, nos sociétés et nos citoyens contre une nouvelle vague, comme celle que nous avons connue les mois précédents, et contre l'interaction de la grippe saisonnière avec le COVID-19. J'appelle cela un effet cocktail", a-t-elle insisté. Sur le plan économique, les compagnies aériennes ont demandé "à genoux" aux passagers de les aider en acceptant des avoirs plutôt que de solliciter des remboursements pour les vols annulés pendant la crise sanitaire.

Dans ce contexte, Disneyland Paris, première destination touristique privée en Europe, a rouvert ses portes au public mercredi 15 juillet avec une capacité d'accueil limitée, après quatre mois de fermeture en raison de l'épidémie.


AFP/VNA/CVN

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