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France
Recapitalisation d'Air France et Renault : "tout est envisageable" dit Le Maire

Air France bénéficiera d'un "soutien massif" de la part de l'État face à la crise du coronavirus, a assuré mercredi soir 8 avril le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, qui avait indiqué un peu plus tôt que la France se tenait prête à renflouer son capital ainsi que celui du groupe Renault.

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Bruno Le Maire à l'issue du conseil des ministres à l'Élysée, le 8 avril à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Je vais être très bref, tout est possible, tout est envisageable, tout est prêt", a déclaré le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, à la sortie du conseil des ministres.

Interrogés par l'AFP, ni Air France ni Renault n'ont fait de commentaire.

Concernant Air France, le groupe aérien "perd des milliards d'euros par mois (...) Ce n'est pas un coup de pouce" dont il va avoir besoin, "c'est un soutien massif de la part de l'État", a affirmé dans la soirée Bruno Le Maire, interrogé par France 2.

"Air France aura ce soutien massif de la part de l'État, nous voulons à tout prix préserver cette compagnie aérienne qui est un fleuron industriel français", a-t-il assuré.

Le groupe Air France-KLM aura "besoin rapidement d'un soutien financier", avait prévenu lundi 6 avril la directrice générale d'Air France, Anne Rigail, dans un entretien au Figaro.

Le groupe aérien franco-néerlandais avait annoncé dès la mi-mars qu'il allait réduire son offre de 70% à 90% à cause de la crise sanitaire. "La reprise sera lente, voire très lente. Il faudra de longs mois pour nous en remettre. Nous serons durablement touchés, avec une interrogation sur le changement de comportement des voyageurs", mettait encore en garde Mme Rigail.

À la mi-mars, le Premier ministre Édouard Philippe avait déclaré que l'État était prêt à "prendre ses responsabilités en tant qu'actionnaire". Bruno Le Maire avait de son côté précisé que le gouvernement français ne prendrait aucune décision sur une éventuelle nationalisation "sans une concertation étroite avec notre partenaire hollandais".

L'État français contrôle notamment 14,3% du capital d'Air France-KLM (contre 14% pour l'État néerlandais), et 15% de celui de Renault. Le président de ce dernier, Jean-Dominique Senard, avait assuré pour sa part en mars qu'une renationalisation du groupe automobile n'était "pas à l'ordre du jour", estimant que "le jour où la conjoncture redevient plus favorable, dans l'industrie automobile, cela peut être extrêmement rapide et fort".

M. Senard avait alors estimé que Renault pourrait "solliciter des garanties auprès de l'État". Le gouvernement s'est depuis engagé à garantir jusqu'à 300 milliards d'euros de prêts aux entreprises. Pour les grandes entreprises réalisant plus d'1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires, ces prêts sont garantis par l'État à hauteur de 70% ou 80%.

Le groupe Renault a suspendu l'essentiel de sa production en Europe, ainsi qu'en Inde et en Amérique du Sud. Ses ventes en France se sont effondrées en mars de 71,6%.

AFP/VNA/CVN

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