Rare exposition de portraits en pied de Renoir à New York

Une rare exposition de Renoir, présentant pour la première fois ensemble à New York plusieurs très grands portraits en pied du peintre impressionniste français, s’est ouverte le 7 février à la Frick Collection.

Un coin de l’exposition «Renoir, impressionnisme et portraits en pied», le 6 février à New York

Les célèbres Danse à la campagne, Danse à la ville et Danse à Bougival peintes en 1883, sont notamment exposées ensemble sur un même mur de l’aile est de la Frick Collection. Elles n’avaient jamais été présentées ensemble à New York, a précisé Colin Bailey, le directeur adjoint de la Frick Collection, qui a organisé cette exposition avec le conservateur Peter Jay Sharp.

Les parapluies (1881-1885), est l’un des autres chefs d’œuvre présentés dans cette exposition «Renoir, impressionnisme et portraits en pied», ouverte du 7 février au 13 mai. C’est la première fois depuis plus d’un siècle que la toile d’1,8 m sur 1,14m voyage à New York, où elle avait été exposée pour la dernière fois en 1886.

Cette petite exposition, volon-tairement très ciblée, et rendue possible par des prêts de différents musées dont le Musée d’Orsay à Paris «est un rêve devenu réalité», s’est réjoui M. Bailey.

Les amateurs y redécouvriront aussi La danseuse (1874) huile sur toile d’1,42m sur 94,5 cm, jugée à l’époque «audacieuse voire choquante», selon M. Bailey, La Parisienne (1874, 1,63m  x 1,08m), La Promenade (1975-1976), Madame Henriot en travesti (1875-1876), et Acrobates au cirque Fernando (1879).

Nombre de ces grands portraits sur pied, un format que Renoir avait continué à peindre quand d’autres impressionnistes l’avaient abandonné le trouvant trop traditionnel, n’avaient guère suscité d’intérêt à l’époque, a rappelé M. Bailey lors d’une présentation à la presse.

La Danseuse, une des œuvres présentées par Renoir à la première exposition impres-sionniste en avril 1874, et pour laquelle il demandait 3.000 francs, restera quatre ans dans ses cartons, jusqu’en 1878, où elle trouvera preneur pour seulement 1.000 francs.

La Parisienne, une des toiles préférées du peintre, également présentée à l’exposition de 1874 et pour laquelle il demandait 3.500 francs, sera vendue en octobre suivant, pour seulement le tiers de son prix (1.200 francs). Et Les parapluies, œuvre d’abord abandonnée en 1881, puis reprise en 1885, ce qui explique les différences de style, notamment dans les vêtements des deux groupes au premier plan, ne sera vendue qu’en novembre 1907.

Renoir, a rappelé M. Bailey, était le fils d’un tailleur et d’une couturière, un passionné de chapeaux. Ses toiles se voulaient le reflet de la mode de l’époque.

La promenade, aujourd’hui propriété de la collection Frick, était également restée invendue pendant plusieurs années, selon M. Bailey.

Pour cette exposition, la Frick collection a retrouvé l’histoire de ces tableaux et de leurs personnages. La femme de Danse à la campagne, est ainsi inspirée par Aline Charignot, qui fut la maîtresse de Renoir avant de devenir la mère de leurs trois fils. La femme de Danse à la ville était son amie et artiste Suzanne Valadon, mère du peintre Maurice Utrillo.

Renoir (1841- 1919), né à Limoges et mort à Cagnes-sur-Mer, a peint à peu près 6.000 tableaux sur environ 60 ans.

AFP/VNA/CVN

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