Rare épisode de neige sur Jérusalem et le Proche-Orient

Écoles fermées, routes bloquées, maisons frigorifiées et batailles de boules de neige. Un rare manteau blanc recouvrait jeudi matin 27 janvier Jérusalem et une partie du Proche-Orient, région peu habituée aux hivers nordiques.

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La neige recouvre le Dôme du Rocher dans l'enceinte de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, le 27 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après des épisodes de neige à Athènes et Istanbul, tributaires d'une tempête exceptionnelle sur la Méditerranée orientale, Jérusalem a vu à son tour mercredi soir 26 janvier de premiers flocons poussant des jeunes à se lancer des boules de neige dans la Vieille ville.

Jeudi 27 janvier, la neige couvrait toujours le sol de la Ville sainte où la vie était au ralenti. De nombreux axes du Nord et du Centre d'Israël étaient encore bloqués à la mi-journée ainsi que la circulation à Jérusalem, alors que de rares chasse-neige étaient à l'œuvre pour dégager les routes, a précisé la police. Dans cette région où des chutes de neige sont rares, et le pays n'étant pas équipé pour ces intempéries, les transports publics sont immédiatement arrêtés afin d'éviter des accidents.

Selon les services météorologiques, environ 20 cm de neige se sont accumulés à Jérusalem, un mini-évènement pour ses habitants, peu habitués à voir une telle quantité de neige, et dont plusieurs avaient pris d'assaut les supermarchés la veille afin de faire des provisions avant cette tempête qui sera suivie du shabbat, jour hebdomadaire de repos en Israël.

Alors que les écoles étaient fermées à Jérusalem et dans le nord d'Israël, la température nordique n'a pas empêché les habitants de sortir admirer la neige qui recouvrait les voitures, les trottoirs, voire les lieux saints. "Nous n'avons pas de la neige chaque année. Cette fois, tout est tombé rapidement et des arbres ont été brisés par le vent puissant", a dit à Jérusalem, Nati, une femme de 59 ans. "Mais à la fois, tout ça est très photogénique", a-t-elle ajouté. Face au froid, la compagnie nationale d'électricité a annoncé avoir dépassé un record historique de consommation mercredi soir 26 janvier.

D'Amman à Alexandrie

En Cisjordanie occupée, aussi couverte de neige par endroits jeudi 27 janvier, l'Autorité palestinienne avait annoncé la fermeture anticipée des écoles et de certains services afin de minimiser la circulation et le risque d'accidents dans une région du monde où les automobiles ne sont pas munis de crampons pour affronter l'hiver.

Des hommes marchent dans une rue couverte de neige à Amman, la capitale jordanienne, après une chute de neige pendant la nuit du 27 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

En Jordanie voisine, de fortes chutes de neige mercredi soir et tôt jeudi matin ont mené à la fermeture des routes de la capitale Amman et de la plupart des autres gouvernorats, perturbant les déplacements.

Des accumulations de neige ont dépassé les 30 centimètres par endroits et entraîné des chutes d'arbres et des coupures d'électricité dans plusieurs secteurs du pays en grande partie désertique. Dans ce contexte, la direction de la Sécurité a appelé les citoyens à "éviter de sortir de chez eux sauf en cas d'absolue nécessité".

Dans le Nord de la Syrie, des familles déplacées par la guerre et vivant dans des camps de fortune craignaient de mourir de froid après des jours de neige et de mercure sous le zéro. "Nous sommes pris au piège par la neige depuis quatre jours. Nos enfants marchent pieds nus dans la neige, nous n'avons pas de chaussures, nos pieds sont trempés", a dit Abou Houssam, un Syrien vivant dans un camp près de la ville de Jisr al-Choghour, dans la province d'Idleb (Nord-Ouest). Plus tôt cette semaine, l'ONU avait fait état de 545 tentes détruites et de 9.125 autres endommagées par les chutes de neige, des inondations et les vents dans le Nord-Ouest syrien.

Au Liban, le froid et la neige ont exacerbé le problème d'accès à l'électricité alors que le pays subit des coupures de courant, culminant à plus de 22 heures par jour, et peine à importer du carburant, sur fond de dégringolade de la monnaie nationale.

Et la situation est particulièrement critique à Arsal, localité libanaise plantée à 1.400 m dans les montagnes et où vivent des dizaines de milliers de réfugiés syriens. "La plupart des gens ici ne peuvent payer le fioul pour se chauffer", a résumé le maire Bassel Hujeiri.

Plus au Sud, l'Égypte connaît son hiver le plus froid en une décennie, avec des températures descendant jusqu'à sept ou huit degrés en dessous des normales saisonnières, selon les services météorologiques, poussant les autorités à fermer les écoles dans la région côtière d'Alexandrie, qui avait déjà connu un épisode neigeux inédit début janvier.


AFP/VNA/CVN

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