Quelles chances pour un accord de paix israélo-palestinien?

La décision des États-Unis de transférer leur ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem a affaibli la tentative du président américain Donald Trump d'imposer ce qu'il a qualifié d'"accord ultime", un accord de paix durable entre Israël et les Palestiniens.

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Le président palestinien Mahmoud Abbas au Conseil de sécurité de l'ONU à New York, le 20 février.

Quel est l'état des négociations entre les deux parties?

La paix avec les Palestiniens reste hors de portée, soixante-dix ans après la création d'Israël. L'État hébreu occupe la Cisjordanie depuis 1967 et a mené depuis 2008 trois guerres contre le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, territoire dont Israël s'est retiré en 2005 mais qu'il maintient sous blocus.

Où en sont les négociations?

Il n'y a pas eu de pourparlers de paix officiels depuis 2014, lorsque les efforts de l'administration américaine précédente de Barack Obama pour négocier un accord se sont effondrés.

Depuis lors, les deux parties ont parlé de nouvelles négociations à plusieurs reprises, sans jamais se mettre d'accord. Le président palestinien Mahmoud Abbas accuse Israël de ne pas avoir tenu ses promesses précédentes, tandis qu'Israël affirme qu'il n'est pas prêt à faire les concessions difficiles nécessaire à un accord de paix.

Quels sont les problèmes?

Les problèmes les plus difficiles restent les mêmes depuis des décennies - les colonies israéliennes, les réfugiés palestiniens et le statut de Jérusalem. Israël occupe les Territoires palestiniens depuis plus de 50 ans et construit des maisons pour plus de 600.000 colons israéliens en Cisjordanie et à Jérusalem -Est. Ces colonies sont considérées comme illégales par la communauté internationale.

Le gouvernement palestinien dispose d'une autonomie limitée dans les villes palestiniennes de Cisjordanie.

Affrontements entre Palestiniens et soldats israéliens à Jabalia dans la bande de Gaza, le 4 mai.

Des millions de réfugiés palestiniens vivent à Gaza, en Cisjordanie et dans les pays voisins d'Israël et revendiquent le droit de retourner sur les terres d'où leurs familles ont fui pendant la guerre lors de la création d'Israël en 1948.

Israël rejette catégoriquement un tel droit, faisant valoir qu'autoriser même une fraction d'entre eux à revenir reviendrait à proclamer sa propre fin en tant qu'État juif. Pour les Palestiniens, y renoncer semble inacceptable.

Concernant Jérusalem, les Palestiniens et Israël considèrent la ville Sainte comme leur capitale. Israël a pris le contrôle de Jérusalem-Est lors de la guerre de 1967 mais son contrôle sur la population majoritairement palestinienne de la partie orientale de la ville n'est pas reconnu par la communauté internationale.

En décembre 2017, Donald Trump a déclaré Jérusalem capitale d'Israël et a annoncé le transfert de l'ambassade américaine de Tel Aviv vers la ville Sainte, provoquant une rupture entre les dirigeants palestiniens et son administration.

Quel est le plan de Trump?

Rien n'a encore été publié officiellement mais il est probable que le plan de Trump sera plus favorable à Israël que les plans de paix des administrations américaines précédentes.

L'équipe de Trump ne s'est pas encore engagée pour une solution à deux États et n'a pas déclaré que les colonies étaient illégales.

Le président palestinien continue de refuser de parler avec l'administration Trump et a déclaré que les États-Unis ne peuvent plus être le seul médiateur entre Israël et les Palestiniens.

AFP/VNA/CVN

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