Nouvelle ruralité
Quand caféiculture rime avec développement durable

Nouvelle ruralité nous emmène cette semaine sur les hauts plateaux du Centre et, plus précisement, au district de Cu M’gar (province de Dak Lak) où caféiculture rime avec développement durable. Beaucoup de coopératives ont vu le jour, d’où une modernisation accrue des modes de production.

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Le district de Cu M’gar dispose à lui seul de 35.500 hectares de caféiers,  dont 15 mille donnent du café labellisé.

Focalisons-nous donc sur une commune de Cu M’Gar, celle de Quang Phu en l’occurrence, mais aussi sur l’un des caféiculteurs qu’elle abrite : un certain Ngô Van Binh, qui dispose pour l’instant de 1,8 hectare de caféiers. Auparavant, lorsqu’il travaillait encore «à l’ancienne», Ngô Van Binh ne récoltait que 2,5 tonnes par hectare. Mais maintenant, depuis qu’il s’est mis à la culture intensive, son rendement a quasiment doublé.

Et tout cela en faisant des économies, car en saison sèche, il peut s’offrir le luxe de réduire le volume d’eau nécessaire à chaque caféier, sans que cela nuise au développement de celui-ci : question de savoir-faire.

«Moi, j’ai opté pour un développement durable de la caféiculture, ce qui m’a valu de nombreuses assistances, techniques ou autres. Je ne regrette pas, en tout cas, parce que mes gains ont considérablement augmenté», partage M. Binh.

Les membres des coopératives et des clubs de caféiculteurs ont pris l’habitude de partager des informations, informations relatives aux aléas du climat comme aux éventuelles épidémies qui pourraient subvenir. Mais surtout, ils ont su réunir autour d’eux des gestionnaires, des scientifiques et des responsables d’entreprises de façon à assurer un dévelopement durable du secteur caféicole.

Une superficie de 35.500 ha à Cu M’gar

Nguyễn Văn Phúc, directeur de la coopérative Công Bằng Ea Kiết, raconte : «Chaque année, ma coopérative organise trois ou quatre ateliers de formation. Il y est question de techniques de cultures, bien sûr, mais aussi d’hygiène alimentaire ou de sécurité au travail. L’idée, c’est vraiment d’accéder à une forme de développement durable de la caféiculture. Et ça, évidemment, ça passe par des plans très concrets, pour chaque foyer, pour chaque groupe de production...».

Le district de Cu M’gar possède à lui seul de 35.500 hectares de caféiers, dont 15 mille donnent du café labellisé. Les plus de 10.000 foyers qui sont impliqués dans cette caféiculture nouvelle manière fournissent plus de 37 mille tonnes de café aux normes nationales. Selon le comité populaire de la province de Dak Lak, ces modèles de caféiculture durable sont pertinents, aussi bien en termes de rendement qu’en termes de qualité ou de préservation des ressources naturelles.

Nguyễn Văn Minh, vice-président du comité populaire du district de Cu M’gar, fait savoir : «Dans le district, on encourage beaucoup les caféiculteurs à aller dans le sens du développement durable. Au niveau des communes, il s’agit surtout de mettre en place des coopératives et de développer de nouveaux modes de production».

«On apprête le café de telle manière qu’il donne de l’esprit à ceux qui en prennent , écrivait Montesquieu. Eh bien à Dak Lak, on le produit de telle manière qu’il apporte bonheur et prospérité à ceux qui le cultivent.

VOV/VNA/CVN

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