Coronavirus
Près de 6 millions de cas de contamination aux États-Unis

Les États-Unis frôlent lundi matin 31 août le seuil des 6 millions de contaminations au coronavirus, une épidémie qui a infecté plus de 25 millions de personnes au total dans le monde, où des mesures d'assouplissement côtoient celles de restrictions.

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Un rassemblement contre une nouvelle obligation de vaccin grippal à Boston, le 30 août.

Quelque 5.993.668 ont contracté le virus et 183.034 y ont succombé aux États-Unis lundi 31 août à 00h30 GMT, selon l'Université Johns Hopkins qui fait référence. Ce pays est le plus touché par la pandémie de COVID-19, qui a contaminé plus de 25 millions dans le monde et en a tué plus de 843.000.

La lourdeur du bilan américain pourrait jouer sur le tempo scientifique : le chef de l'Agence américaine des médicaments (FDA) a annoncé qu'il était possible qu'un futur vaccin contre le coronavirus soit d'abord autorisé aux États-Unis selon une procédure d'urgence, avant la fin des essais cliniques censés confirmer sûreté et efficacité.

"Ce sera une décision fondée sur la science, la médecine, les données. Ce ne sera pas une décision politique", a précisé Stephen Hahn dans un entretien publié dimanche 30 août par le Financial Times, se défendant d'être soumis à la pression du président Donald Trump pour autoriser un vaccin avant l'élection présidentielle du 3 novembre.

Le Brésil est le deuxième pays le plus frappé, avec 120.828 morts et 3.862.311 cas. Le géant latino-américain de 212 millions d'habitants semble bloqué depuis trois mois sur un interminable plateau, avec environ 1.000 décès quotidiens en moyenne.

Vient ensuite l'Inde, qui a enregistré dimanche 31 août un record mondial de 78.761 nouvelles infections en 24 heures, pour un total de plus de 3,5 millions, et plus de 63.000 décès.

La pandémie, qui a frappé de plein fouet les grandes villes comme Bombay ou New Delhi, touche désormais des villes moins importantes et les campagnes.

Ces chiffres ont été annoncés au lendemain d'un nouvel assouplissement par le gouvernement des restrictions en vigueur depuis mars contre l'épidémie, en vue de relancer son économie frappée par la crise sanitaire qui a fait perdre leur emploi à des millions d'Indiens.

Optimisme au Pérou

Assouplissement également au Chili dès mardi 1er septembre, où les bars et restaurants à l'air libre, ainsi que d'autres commerces non essentiels, peuvent rouvrir lundi dans plusieurs des quartiers les plus riches de la capitale, Santiago, comme l'ont confirmé dimanche 30 août les autorités, plus de cinq mois après leur fermeture.

Le Chili frôle depuis dimanche 30 août les 410.000 cas, et déplore plus de 11.000 décès.

Le pays au monde comptant le plus de morts par rapport à sa population est le Pérou, avec 87 décès pour 100.000 habitants. La nation andine entrevoit peut-être la lumière : "Je suis sûr que nous sommes dans l'ultime étape", a dit le président Martin Vizcarra dimanche 30 août.

Une soignante propose un test de coronavirus à deux motards, à Chennai (Inde), le 30 août.

Le dirigeant s'appuie sur une décélération de l'épidémie, qui a tué près de 29.000 personnes au Pérou : les contaminations et décès ont baissé respectivement de 24% et 21% dans la semaine écoulée par rapport à la précédente.

Ce lundi, ce sera aussi la reprise des vols internationaux à destination du Népal, et la fin attendue des mesures de restriction en Azerbaïdjan.

Mais les restrictions continuent à se mettre en place ailleurs dans le monde, dans des zones où l'épidémie a semblé jugulée avant de donner des signes de reprise, faisant craindre une deuxième vague après la première du printemps.

En France par exemple, le port du masque sera obligatoire dans un périmètre étendu à Bordeaux. Cette ville s'ajoute à d'autres où cette contrainte est déjà en oeuvre, notamment Paris et sa proche banlieue.

Dimanche, les mesures de restrictions s'étaient renforcées en Corée du Sud, dans la région du Grand Séoul.

Tensions à Berlin

Des limitations de liberté qui suscitent de plus en plus de tensions, comme en Allemagne, dans la foulée de l'annonce par le gouvernement d'Angela Merkel de nouvelles mesures face à la recrudescence observée des infections.

Samedi à Berlin, environ 40.000 personnes ont pu participer à un meeting appelant "à la fin de toutes les restrictions en place" contre le COVID-19. La tentative de prise d'assaut du Parlement national, en marge de cette manifestation, a provoqué un tollé en Allemagne.

La municipalité de Berlin avait tenté d'interdire le rassemblement de samedi 29 août, en arguant de l'impossibilité de faire respecter les distances de sécurité et gestes barrière, vu le nombre de personnes annoncées et leur détermination. Mais la justice, saisie par les organisateurs, a finalement autorisé la manifestation.

Dimanche 30 août, quelque 2.000 protestataires se sont à nouveau rassemblés non loin du Parlement. Ils en ont été rapidement délogés par la police.

Plusieurs autres rassemblements similaires, mais moins importants, ont eu lieu en Europe, en Grande-Bretagne, en France ou en Autriche.

Les sports reprennent, mais toujours perturbés par le virus, comme l'US Open, qui démarre lundi 31 août à huis clos : Benoît Paire a été retiré du tableau de cette levée du Grand Chelem après l'annonce dimanche 30 août par les organisateurs qu'un joueur avait été contrôlé positif au COVID-19. Le quotidien sportif L'Equipe avait auparavant annoncé que le Français, tête de série N°17 de l'US Open où il devait débuter mardi 1er septembre contre le Polonais Kamil Majchrzak (108e), avait été exclu du tournoi pour un test positif.

Le test de dépistage, Lionel Messi ne l'a pas fait, comme c'était prévu pour tous les joueurs du FC Barcelone dimanche 30 août. Dans le bras de fer qui s'amorce entre le sextuple Ballon d'Or argentin et le club catalan, le coronavirus en aura donc incarné le premier jalon.


AFP/VNA/CVN

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