"Super mardi"
Premières victoires pour Trump et Clinton

Les Américains se sont rendus aux urnes le 1er mars dans une douzaine d'États pour une journée cruciale des primaires qui pourrait donner à Donald Trump et Hillary Clinton une impulsion décisive en vue de la présidentielle de novembre.

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Des électeurs s'apprêtent à voter dans un gymnase à Atlanta (Georgie), le 1er mars

Dès la fermeture des premiers bureaux de vote, les deux favoris dans la course à la succession de Barack Obama à la Maison Blanche ont engrangé leur première victoire dans le grand État de Géorgie (Sud).

"Merci Géorgie !", a immédiatement tweeté le magnat de l'immobilier de 69 ans qui caracole en tête dans le camp républicain, profondément divisé sur cette candidature iconoclaste.

L'ancienne Première dame a par ailleurs été donnée gagnante en Virginie, selon les projections des télévisions américaines. Seul rival de l'ex-secrétaire d'État dans le camp démocrate, le sénateur Bernie Sanders l'a emporté sans surprise dans son fief du Vermont, frontalier du Québec.

Durant ce seul "super mardi", un cinquième des délégués républicains et un quart des délégués démocrates seront attribués.

Chez les républicains, les piques et insultes ont continué à fuser toute la journée. Donald Trump, désormais grand favori, est la cible d'attaques tous azimuts auxquelles il répond, pour le plus grand plaisir des larges foules qui viennent l'applaudir, du tac au tac.

Le candidat républicain Donald Trump lors d'un meeting à Fort Worth, (Texas) aux États-Unis, le 26 février

En trois jours, il s'est vu reprocher d'avoir refusé de condamner le Ku Klux Klan, d'avoir retweeté une citation de Benito Mussolini, de forcer sur le faux bronzage ou encore d'être lié à la mafia du bâtiment.

"Donald Trump représente une grave menace pour l'avenir de notre parti et de notre pays", a lancé son principal rival, le jeune sénateur de Floride Marco Rubio dans une lettre ouverte aux électeurs républicains.

"Ce n'est pas évident d'être passionné pour quelqu'un qui est dans la sphère publique depuis si longtemps, mais je pense qu'Hillary Clinton fera un excellent leader pour notre pays", commentait Rusty, venu voter à Alexandria, en Virginie.

"Taille des oreilles"

Selon un sondage CNN publié le 1er mars, les démocrates l'emporteraient dans tous les cas dans un duel face au milliardaire, avec une marge légèrement plus confortable pour M. Sanders (55% contre 43%) que pour Mme Clinton (52% contre 44%).

La candidate au primaire démocrate Hillary Clinton salue la foule lors d'un meeting le 27 février à Columbia (Caroline du Sud) aux États-Unis.
Photo : AFP/VNA/CVN

Certains conservateurs affirment publiquement qu'ils ne voteront pas Donald Trump à la présidentielle s'il portait les couleurs de leur parti.

Le rival républicain malheureux de Barack Obama à la présidentielle de 2008, John McCain, et figure du parti républicain, a jugé "inquiétant" le niveau du débat dans son camp, appelant de ses vœux une campagne présidentielle "qui ne se concentre pas sur la taille des oreilles des gens" ou "leurs problèmes de sudation".

Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, a lancé une vive mise en garde à l'homme d'affaires : "Celui qui veut être le candidat du parti républicain (...) doit rejeter tout groupe ou idéologie fondé sur l'intolérance".

Comme il le fait régulièrement depuis l'été, Donald Trump, qui dit avoir dépensé personnellement 25 millions de dollars à ce jour, a lui une nouvelle fois laissé flotter la menace d'une candidature indépendante en novembre.

"Notre pays est trop divisé. Je peux rassembler les gens", a-t-il assuré lors d'un meeting à Columbus, dans l'Ohio. "Rubio, je l'appelle petit Marco", a-t-il poursuivi, avant de se lancer dans une longue tirade moqueuse sur ses adversaires.

Les sénateurs Rubio (Floride) et Cruz (Texas), ses deux plus proches rivaux, ont des positionnements politiques profondément différents mais partagent un objectif : consolider l'opposition à Donald Trump tant qu'il est encore temps.

Seul Ted Cruz a battu Donald Trump, une fois, dans l'Iowa. Cet ultra-conservateur mise désormais sa survie sur une victoire dans son propre État du Texas, le gros lot du "super mardi" pour son nombre de délégués.

AFP/VNA/CVN

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