COVID-19
Première  vaccinations au Royaume-Uni et en Russie la semaine prochaine

Le Royaume-Uni et la Russie ont annoncé mercredi 2 décembre qu'ils comptaient commencer à vacciner leurs populations contre le COVID-19 dès la semaine prochaine, grâce au déploiement des vaccins Pfizer/BioNTech et Spoutnik V.

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La foule se presse dans la rue commerçante d'Oxford Street à Londres, le 2 décembre 2020, au premier jour de la levée du confinement en Angleterre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les premières vaccinations sur le front des vaccins contraste avec l'accumulation de motifs d'inquiétude liés à la propagation du virus : sur l'ensemble du continent américain, les cas de COVID-19 ont augmenté de 30% en novembre, a alerté l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS).
Et des milliers de morts continuent d'être recensés au quotidien. L'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing a ainsi succombé au virus mercredi soir.
Le gouvernement britannique est le premier à approuver l'utilisation massive du vaccin américano-allemand, qui répond à des "normes strictes de sécurité, de qualité et d'efficacité" et sera disponible la semaine prochaine dans le pays le plus endeuillé d'Europe avec près de 60.000 morts.
Quelques heures seulement après l'annonce britannique, Vladimir Poutine a demandé que les vaccinations "à grande échelle", gratuites pour les Russes, commencent "à la fin de la semaine prochaine".
Le Spoutnik V, développé par le centre de recherches Gamaleïa de Moscou, est dans la troisième et dernière phase d'essais cliniques auprès de 40.000 volontaires. Ses créateurs le disent efficace à 95%, comme le Pfizer/BioNTech.
La Russie, quatrième pays le plus touché au monde en nombre de contaminations (plus de 2,3 millions), a enregistré mercredi 2 décembreplus de 25.000 nouveaux cas et un nouveau record de décès quotidiens.
Le ministre britannique de la Santé Matt Hancock a affirmé que la célérité de son pays était due au Brexit, car l'UE, que Londres a quittée le 31 janvier dernier, avance "un peu plus lentement".
"L'important n'est pas d'être le premier, mais d'avoir un vaccin sûr et efficace", a répliqué le ministre allemand de la Santé Jens Spahn, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union.
La crise du coronavirus fera à partir de jeudi 3 décembre l'objet d'une réunion spéciale à l'ONU, où Emmanuel Macron, Angela Merkel, Boris Johnson et Narendra Modi entre autres s'exprimeront virtuellement. Mais de nombreux dirigeants internationaux, dont Donald Trump, Xi Jinping, Vladimir Poutine et Jair Bolsonaro feront l'impasse sur cet événement.
Au moins 100 millions d'ici fin février
De l'autre côté de l'Atlantique, l'Agence américaine des médicaments (FDA) a aussi été sollicitée par Pfizer/BioNTech et, depuis lundi 30 novembre, par Moderna. En cas de feu vert, les deux vaccins pourraient être disponibles en décembre aux
États-Unis, pays qui paie le plus lourd tribut humain à la pandémie avec plus de 270.000 morts.

Avec ces deux vaccins, l'administration du président Donald Trump prévoit d'avoir inoculé des doses à 100 millions de personnes aux États-Unis d'ici la fin du mois de février.
Les autorités sanitaires américaines ont par ailleurs recommandé de réduire à dix jours la quarantaine des personnes entrées en contact avec un cas positif au coronavirus. Elles espèrent ainsi un meilleur respect des règles de quarantaine, alors qu'un essor des contaminations est attendu après les célébrations de Thanksgiving.
Skieurs en quarantaine
Le rythme des contaminations a dans le même temps commencé à décélérer en Europe, où quelques pays allègent leurs restrictions.
"Je suis tellement contente d'être de retour, et avec Noël, c'est super", se réjouit Charlotte Cobb, masque sur le visage, en déambulant dans un grand magasin de Londres.
L'Angleterre sort ainsi mercredi d'un deuxième confinement de quatre semaines pour adopter, au moins jusqu'en février, un système d'alerte à trois niveaux, imposant des restrictions localement selon la gravité de l'épidémie.
Symbole du déconfinement en France, la Tour Eiffel rouvrira au public le 16 décembre à Paris.
Après six mois d'auditions, une commission d'enquête parlementaire, menée par l'opposition de droite, a fustigé mercredi 2 décembre le "pilotage défaillant de la crise", qui a fait plus de 53.000 morts dans le pays.
Gestion "chaotique", "manque d'anticipation et sous-estimation du risque épidémique", "messages contradictoires sur les masques, défaillances sur la politique des tests" sont notamment reprochés au gouvernement français, visé par de nombreuses plaintes pour mise en danger de la vie d'autrui ou homicide involontaire.
Ce dernier envisage un isolement de sept jours pour les Français rentrant du ski à l'étranger pendant les fêtes, alors que les remontées mécaniques sont à l'arrêt dans le pays. Les stations allemandes resteront également fermées, contrairement à l'Espagne, la Suisse, et même la Bulgarie qui affronte une flambée de contaminations, une source de division entre Européens.
La pandémie a fait près d'1,5 million de morts et contaminé plus de 64 millions de personnes dans le monde, selon un bilan établi mercredi 2 décembre par l'AFP.

AFP/VNA/CVN

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