Poutine veut que la Russie intègre le Top 5 des économies mondiales

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé jeudi 20 décembre vouloir que la Russie intègre le club des cinq premières puissances économiques mondiales, assurant que le pays possède "les forces requises" pour cela.

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Dans un marché de poissons dans la ville d'Yakoutsk de Sibérie centrale, en Russie, le 26 novembre 2018.

"Nous avons besoin d'intégrer une autre ligue économique. Nous avons les forces requises pour occuper la cinquième place (mondiale) en matière économique. Et je pense que nous le ferons", a-t-il affirmé lors de sa grande conférence de presse annuelle tenue le 20 décembre à Moscou.

Il a assuré que la Russie - la 12e économie mondiale selon la Banque mondiale - avait connu une croissance de son PIB de 1,7% sur les 10 derniers mois et que celle-ci devrait atteindre 1,8% sur l'année, disant en outre constater une hausse "mineure" des revenus réels en Russie après "une longue pause".

M. Poutine a été réélu en mars pour un quatrième mandat à la tête de l'État avec 77% des voix mais sa cote de popularité est aujourd'hui inférieure à 50%, en grande partie en raison d'une augmentation de l'âge de départ à la retraite qui a provoqué des manifestations dans tout le pays -un phénomène rare-.

"Si je n'avais pas été convaincu que c'était inévitable, je ne l'aurais jamais fait", s'est-il défendu jeudi, à propos de cette mesure.

La Russie a connu une récession en 2015 et 2016, sur fond de chute des prix du pétrole et de sanctions occidentales liées à la crise ukrainienne. Elle a depuis retrouvé le chemin de la croissance mais celle-ci reste modeste.

"L'Occidentaux veulent freiner
la montée en puissance de la Russie"

Le président Vladimir Poutine à la conférence de presse annuelle à Moscou le 20 décembre.

Interrogé sur les sanctions occidentales prises contre la Russie depuis l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014, il a estimé que cela était dû à la "montée en puissance de la Russie".

"Un acteur puissant est apparu, avec lequel il faut compter. Il y a peu encore, ils pensaient que ce n'était même plus un pays", a-t-il déclaré devant les 1.700 journalistes accrédités pour l'occasion.

Faisant ensuite allusion aux scandales d'espionnage et aux accusations contre la Russie, en particulier à l'empoisonnement en Grande-Bretagne de l'ex-agent double Sergueï Skripal, M. Poutine y a vu la même logique à l'oeuvre : "S'il n'y avait pas eu Skripal, ils auraient imaginé autre chose. L'objectif est simple : freiner le développement de la Russie (vu) comme un possible concurrent".

S'il a salué l'annonce par Donald Trump du retrait des troupes américaines de Syrie, une décision "juste", il a en revanche critiqué sa volonté de se retirer du traité INF interdisant la mise au point d'armes nucléaires d'une portée de 500 à 5.000 kilomètres.

"Nous assistons actuellement à un effondrement du système international de contrôle des armes" nucléaires, a-t-il déclaré, mettant en garde contre une tendance globale à "sous-estimer" la menace d'une guerre atomique.

Vladimir Poutine a aussi dénoncé le "manque de respect", sans préciser qui exactement il visait, pour le vote aux Etats-Unis en faveur de Donald Trump et de ceux ayant soutenu le Brexit au Royaume-Uni.

"Trump a gagné, c'est un fait évident. Mais ils ne veulent pas reconnaître cette victoire", a-t-il lancé, mettant cette élection en parallèle avec le référendum pour la sortie du Royaume-Uni de l'UE que, selon lui, "personne ne veut appliquer".

Cette 14e conférence de presse annuelle de Vladimir Poutine, qui a soigneusement évité de répondre à toute question sur sa vie privée, a duré trois heures et 43 minutes, près d'une heure de moins que son record de 2008.

La première a eu lieu en 2001, un an après son arrivée au poste de chef de l'État, et, depuis 2004, elles ont toutes dépassé les trois heures.

AFP/VNA/CVN

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