Pour un développement durable qui ne laisse personne de côté

Quang Ninh est exemplaire dans la mise en oeuvre du programme OCOP et des politiques en faveur des agriculteurs, pêcheurs et habitants des régions reculées qui ont des impacts positifs sur leurs conditions de vie.

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Cette foire, tenue en octobre 2020 à Ha Long, visait à promouvoir les spécialités de la province de Quang Ninh (Nord).
Photo : VNA/CVN

De son voyage dans la province de Quang Ninh avec sa société, M.V, domicilié à Hô Chi Minh-Ville, a ramené du cha muc (petites galettes de seiche) à ses proches et amis. "Chez moi, on vend aussi du +cha muc+. Mais je préfère les acheter à Quang Ninh. Les +cha muc+ sont emballés sous vide, et les paquets sont conservés dans des boîtes en polystyrène. La qualité des produits est ainsi garantie jusqu’à mon retour à la maison", partage-t-il.

Également grande amatrice de cette spécialité de Quang Ninh, T.S, fonctionnaire à Hanoï, a toujours à disposition, dans son téléphone, le contact d’une famille productrice de cha muc. Quand elle en a besoin, elle passe commande. Cette fois-ci, elle se rend à Quang Ninh, et comme d’habitude, achète des kilos de galettes de seiche.

Les spécialités locales sur le devant de la scène

Le programme national OCOP a joué un rôle clé pour faire du cha muc l’un des produits phares de la province. OCOP est l’abréviation du slogan One Commune, One Product, littéralement en français "À chaque commune, son produit". Ce programme consiste à promouvoir les produits agricoles et non agricoles ainsi que les services proposés par les producteurs du terroir ou les coopératives. Le cha muc a été inscrit en 2013 et grâce au programme, est devenu une spécialité incontournable de Quang Ninh. À la liste s’ajoutent des centaines de produits locaux, tels que huîtres de Thai Binh Duong, porc de Mong Cai, poulet de Tiên Yên, thé à base de Camellia chrysantha, entre autres. L’image de marque garantie par OCOP rapporte des milliers de milliards de dôngs et permet d’améliorer le niveau de vie des agriculteurs locaux.

Selon Nguyên Van Thành, ancien président du Comité populaire provincial depuis 2012, date où le politburo a ratifié le projet de passage d’une économie brune à une économie verte en se concentrant notamment sur le développement du tourisme, des services et de l’industrie. Le secrétaire du Parti communiste de Quang Ninh a beaucoup réfléchi à des mesures visant à l’amélioration de la vie des habitants, surtout des agriculteurs.

"On a mentionné beaucoup de modèles de développement adoptés avec succès par d’autres pays, mais ils ne profitaient pas à l’ensemble des habitants. Bon nombre d’idées se tournent vers des affaires jugées plus importantes, notant que l’agriculture ne représente que 7% de la structure économique de la province, se souvient-il, mais il (le secrétaire du Comité provincial du Parti) s’est opposé à cette vision et a insisté pour n’exclure personne du changement économique de la province".

Avec sa diversité de cultures et de paysages, entre forêts et plages, la province de Quang Ninh compte de nombreuses spécialités, mais souvent insuffisamment mises en valeur. Ainsi, les autorités ont déployé cinq mesures afin de promouvoir les produits de la province : élaboration de marques, aménagement de terrains dédiés à la culture des matières premières de ces produits, recherche d’entreprises de transformation, participation de scientifiques pour l’amélioration des produits, et soutien de banques acceptant d’accorder des prêts.

Relocaliser les populations pour une vie meilleure

Le village de pêcheurs de Cua Van, dans la province de Quang Ninh, vu d'en haut.
Photo : BQN/CVN

Afin de ne laisser personne de côté dans la transition de l’économie brune vers l’économie verte, en 2011, les autorités de Quang Ninh ont organisé la relocalisation de milliers d’habitants de villages de pêcheurs. Le quartier de Hà Phong, par exemple, accueille à présent les habitants de sept anciens villages de la baie de Ha Long.

Auparavant, plusieurs projets visaient à la relocalisation de ces communautés, mais tous se sont révélés impossibles à réaliser bien que l’UNESCO ait alarmé les autorités par deux fois de l’influence du boom de population dans ces villages flottants sur les paysages et l’environnement de la baie. Pham Minh Chinh (actuellement le Premier ministre) était à l’époque secrétaire du Parti communiste de Quang Ninh, et venait d’être nommé à ce poste une semaine plus tôt. Il a consacré beaucoup de temps à examiner ces villages et évaluer les diverses problématiques : vente de produits aux touristes à des prix démesurés, absentéisme scolaire et difficultés d’accès aux établissements médicaux, pouvant entraîner des conséquences regrettables, voire fatales.

"Les maladies les plus communes n’ont pas les mêmes conséquences sur terre et en mer. Une appendicite et un épanchement pleural peuvent se révéler très dangereux si le patient tarde à être transféré à l’hôpital, c’est sur ce point qu’a insisté l’ancien secrétaire du Parti communiste de la province", fait-il savoir.

Afin de garantir un accès aux soins rapide et efficace, les autorités de Quang Ninh ont élaboré une nouvelle cité, sur terre, réservée à ces villageois. "En outre, Pham Minh Chinh a fait construire un port entièrement dédié à leurs activités. C’est peut-être la clé de la réussite de ce projet de relocalisation de milliers de personnes", ajoute Nguyên Van Thành.

À l’heure actuelle, la culture des villages de pêcheurs est encore préservée et est devenue un produit touristique de la baie de Ha Long. Si les villages flottants demeurent pour les touristes, leurs anciens habitants se sont installés sur terre et connaissent une vie plus stable.

Parmi les projets de développement, l’électrification de l’île de Cô Tô a occupé une place centrale et a duré près de onze mois. Pour rappel, sa mise en œuvre a débuté fin 2012 et a nécessité 1.200 milliards de dôngs, un chiffre important pour l’époque. Et pourtant, la détermination d’offrir aux habitants une vie plus confortable, de satisfaire la demande de développement socio-économique et d’assurer la sécurité sociale, la défense frontalière et la sécurité dans la région Nord-Est du pays, ont fait de ce projet qui semblait irréaliste une réalité. “Les autorités étaient déterminées à le réaliser, en enlevant les dépenses superfétatoires et en appelant aux contributions des locaux et d’autres localités”, se rappelle l’ancien vice-président du Comité populaire de Quang Ninh.

À 18h00, le 16 octobre 2013, l’île de Cô Tô était enfin connectée au réseau national d’électricité, suscitant l’émotion d’un bon nombre de dirigeants locaux et d’habitants. Ce moment historique marquait le début d’une nouvelle phase de développement de Cô Tô et Vân Dôn.

Mai Quynh/CVN

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