Pour protéger les animaux sauvages au nord de la cordillère Truong Son

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Un macaque d'Assam (Macaca assamensis) et un pangolin pris en charge au Parc national de Vu Quang, dans la province de Hà Tinh (Centre).
Photo : VNA/CVN

Ces dernières années, les réserves naturelles et les parcs nationaux à Nghê An et Hà Tinh (Centre), dont ceux de Vu Quang et Pù Mát, ont fait des efforts constants pour protéger les écosystèmes.

Aider les animaux à retrouver la vie sauvage

Le Parc national de Vu Quang, dans la province de Hà Tinh, reconnu Parc du patrimoine de l'ASEAN en octobre 2019, se situe à une altitude moyenne de 800 m. Il s'agit d'un lieu propice à la préservation de la biodiversité et des ressources génétiques précieuses et rares.

Selon Trân Dinh Anh, chef adjoint du Bureau des sciences, des technologies et de la coopération internationale du parc, celui-ci s'occupe actuellement de six macaques à queue de cochon (Macaca leonina), mais aussi de singes rhésus (Macaca mulatta), de 40 tortues et d'un python. Grâce à leur expérience, les salariés de l'établissement soignent efficacement les animaux sauvages en vue de leur retour dans la nature.

''Chaque fois qu'un animal est blessé par un piège ou la balle d'un braconnier, en plus de prendre d'urgence des mesures pour le maintenir en vie, nous contactons nos collègues du Centre de sauvetage et de protection des animaux sauvages pour discuter du traitement le plus adapté'', informe Trân Dinh Anh.

Pour sa part, la clinique vétérinaire du Centre de sauvetage de la faune de Pù Mát, situé dans le Parc national éponyme, dans la province de Nghê An, soigne des animaux sauvages blessés ou malades. Le docteur Nguyên Tât Hà, qui s'occupe du sauvetage de la faune depuis 18 ans, explique que les animaux blessés ont des comportements qui diffèrent de la normale. Tandis que certains sont sur la défensive et prêts à attaquer les soignants, d’autres sont prostrés.

Le médecin note qu’"avant chaque intervention, je regarde toujours la cicatrice sur ma main droite pour me rappeler de prendre des mesures pour éviter les attaques''.

D'après le directeur adjoint du Parc national de Pù Mát, Luu Trung Kiên, ''nous avons soigné et réhabilité à la vie sauvage des milliers d'animaux. C’est un processus qui prend habituellement quelques mois, puis ils sont relâchés dans leur milieu naturel. Mais il existe également de nombreux cas où il faut des années de soins pour qu’un animal retrouve son autonomie''.

Dans le Parc national de Pù Mát, il y a actuellement deux ours, quatre gibbons et quelques autres espèces qui sont gardées dans des cages depuis longtemps car ces individus ont perdu leur instinct sauvage.

Selon le personnel des Parcs nationaux de Vu Quang et Pù Mát et de la Réserve naturelle de Pù Hoat, bien que le travail soit difficile, le plus grand bonheur est d’aider les animaux à retourner dans la nature.

Manque de ressources humaines

Bébés tigres soignés à "l'hôpital spécial" du Centre de sauvetage de la faune de Pù Mát, dans la province de Nghê An (Centre).
Photo : Canh Huê/CVN

D'après le directeur adjoint du Parc national de Vu Quang, Thái Canh Toàn, en plus des missions d'accueil et de soin aux animaux sauvages, l'établissement s'est activement coordonné avec des spécialistes vietnamiens et étrangers pour mener des recherches sur la biodiversité et la conservation. Cet établissement abrite de nombreuses espèces de faune et de flore sauvages rares et menacées d'extinction telles que le tigre, le sao la (Pseudoryx nghetinhensis), le gaur (aussi appelé "bison indien"), l'éléphant, le douc à pattes rouges...

Déplorant le manque de ressources humaines au Parc national de Pù Mát, Luu Trung Kiên confie qu'un membre du personnel doit être responsable de la gestion et de la protection de plus de 1.300 ha de forêt à lui seul.

Actuellement, en plus des 72 gardes forestiers, la protection des forêts de Pù Mút est également assistée par le Centre de conservation de la faune du Vietnam, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), soutenue par la recherche scientifique et l'amélioration de l'application de la Loi sur la protection des forêts.

Dans ces aires spéciales riches en espèces protégées, la chasse et l’exploitation forestière commerciale sont interdites. Cela contribue à assurer un cadre de vie plus sûr aux animaux.

Diêu Thúy/CVN

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