Pompeo demande que les meurtriers de Khashoggi "rendent des comptes"

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a assuré dimanche 13 janvier qu'il demanderait au prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, lors d'une visite politiquement sensible à Ryad, que tous les responsables du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi "rendent des comptes".

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Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo (gauche) et son homologue qatari Cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, lors d'une conférence de presse conjointe le 13 janvier à Doha.

"On va continuer à discuter avec le prince héritier et les Saoudiens pour faire en sorte que tout le monde rende des comptes au sujet du meurtre inacceptable de Jamal Khashoggi", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Doha avant de se rendre dans la soirée en Arabie saoudite dans le cadre d'une tournée dans le Golfe.
Laissant entendre que le compte n'y était pas, il a expliqué vouloir s'assurer que Washington "dispose de tous les faits" autour de l'assassinat du journaliste saoudien, tué le 2 octobre dans le consulat de son pays à Istanbul. Et que les auteurs "soient tenus responsables, par les Saoudiens bien sûr mais par les
États-Unis également".
Le procès de 11 suspects s'est ouvert le 3 janvier en Arabie saoudite et le procureur général a requis la peine de mort contre cinq d'entre eux. L'administration de Donald Trump a, de son côté, sanctionné 17 responsables saoudiens.
Cependant, plus de trois mois après le meurtre, le corps de Khashoggi, critique du pouvoir saoudien qui collaborait avec le Washington Post, n'a toujours pas été retrouvé et des zones d'ombre demeurent, dont l'identité du ou des commanditaires de cette opération menée par un commando de 15 agents saoudiens.
Sous pression, les autorités saoudiennes ont fini par admettre que le journaliste avait été drogué et qu'il était mort d'overdose avant que son corps ne soit démembré à l'intérieur du consulat. Elles ont en revanche totalement dédouané le puissant prince héritier.
L'affaire a affecté les relations entre les
États-Unis et le royaume sunnite, pilier traditionnel des alliances régionales de Washington.

À Ryad, tous les regards seront donc tournés sur la rencontre de Mike Pompeo avec Mohammed ben Salmane. Lors de sa précédente visite, au plus fort de l'affaire Khashoggi, ses larges sourires auprès de celui que l'on surnomme "MBS" avaient indigné une partie de la classe politique américaine.
Sur la chaîne américaine Fox News, le secrétaire d'
État a réaffirmé que les relations américano-saoudiennes restaient "incroyablement importantes pour les Américains".
Au Qatar, avant l'Arabie saoudite, Mike Pompeo a aussi tenté de pousser à la réconciliation entre les deux pays voisins, sans signe d'ouverture à ce stade après un an et demi de crise qui sape la politique américaine dans la région et paralyse le Conseil de coopération du Golfe (CCG).

AFP/VNA/CVN

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