Pollution: les entreprises peinent à recruter en Asie

Salaires généreux, vastes appartements, congés supplémentaires et "bonus pollution": elles ont beau promettre moult avantages, les entreprises ont du mal à convaincre les cadres d'aller travailler en Asie, une région connue pour la nocivité de son air.

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Trafic automobile lors d'un jour de forte pollution, le 6 décembre 2018 à New Delhi, en Inde.
Photo: AFP/VNA/CVN

L'air empoisonné qu'on respire une bonne partie de l'année dans des grandes villes comme Pékin ou New Delhi est un repoussoir pour des gens qui pourraient être tentés par les opportunités économiques croissantes de l'Asie, préviennent les analystes. Les entreprises ont par conséquent du mal à recruter et même à garder leurs employés. D'après l'ONU Environnement, 92% des habitants de l'Asie-Pacifique sont exposés à des taux de pollution qui posent un risque élevé pour la santé.
Les entreprises déploient des trésors d'imagination pour recruter, comme par exemple offrir aux salariés des congés spécifiquement destinés à fuir la pollution ou arranger leurs horaires afin de leur permettre de vivre dans des quartiers moins pollués, explique Lee Quane, directeur pour l'Asie du cabinet de consultants ECA International.
Dans les lieux très pollués, "on recommande un bonus équivalent à 10% ou 20% du salaire de base", dit-il. Son cabinet utilise un système d'évaluation des compensations à l'expatriation qui comprend aussi des critères comme les taux de criminalité ou l'accès aux services.
Parmi les autres mesures incitatives, figurent la fourniture de dépollueurs d'air au bureau comme au domicile, des masques respiratoires et des bilans santé réguliers. "Si on regarde les coûts associés à ce genre de choses simples, on parle probablement d'un minimum de 5.000 à 10.000 dollars annuels", poursuit M. Quane.
En 2014, Panasonic avait confirmé offrir une "prime à la pollution" pour ses employés travaillant en Chine. D'après les médias, Coca Cola accorde dans ce pays une compensation représentant 15% environ du salaire.

AFP/VNA/CVN

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