Plans d’action pour renforcer les exportations des produits aquatiques

L’objectif d'enregistrer 12 milliards d'USD à l’exportation de produits aquatiques d’ici 2025 s’avère plausible à condition que les exportateurs de cette filière parviennent à améliorer la qualité des produits aquatiques, relate un dernier rapport de l’Association des exportateurs de produits aquatiques du Vietnam (VASEP).

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La valeur des exportations des produits aquatiques du Vietnam devrait atteindre douze milliards d'USD en 2025.

Une kyrelle de programmes d’action d’ici 2025 a été communiquée lors du 6e congrès de l’Association des exportateurs de produits aquatiques du Vietnam (VASEP), pour son mandat 2020-2025, le 22 décembre, tenu dans la mégapole du Sud. L’accent a été mis sur de nouvelles orientations de développement de la filière aquatique ainsi que des politiques et initiatives destinées à favoriser la production, la transformation et à renforcer les exportations aquatiques en période de crise sanitaire causée par le COVID-19 et celles de la période post-COVID-19.

Des activités de promotions commerciales continues

Lors du congrès, la VASEP s'est déterminée à porter son fort soutien à ses entreprises membres pour renforcer les exportations via les activités de promotions commerciales, l’extension du marché, les programmes publicitaires de produits aquatiques du Vietnam sur ses marchés importants et traditionnels, en plus du renforcement de coopération internationale en matière de technologies et de commerce. Pour ce faire, elle a sollicité une participation active de la part des organismes compétents dans la perfection de politiques avantageuses et favorables aux entreprises spécialisées en la matière.

Par ailleurs, la VASEP coopérera étroitement avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et celui de l’Industrie et du Commerce dans la poursuite des procédures contre les plaintes antidumping menées par des marchés concurrents tout en recherchant des solutions efficaces pour se débarrasser de blocages sur les marchés importateurs. Au cours des cinq dernières années, cette association a organisé une centaine de colloques, conférences de formation, symposiums relatifs à la fourniture d’informations du marché, à la mise à jour des politiques, des directives, conduites par le gouvernement sur l’import-export, sur la pêche illicite, non réglementée et non déclarée (INN), entre autres.

Selon Nguyên Thi Thu Sac, vice-présidente de la VASEP, le chiffre d’affaires des produits aquatiques exportés du Vietnam devrait s’établir à 8,6 milliards d'USD en 2020, dont celui des fruits de mer représentant 3,2 milliards d'USD. Pourtant, parmi certains exportateurs vietnamiens, il reste encore un certain nombre de présumés contrevenants à la pêche illicite, ce qui affecte gravement leurs activités commerciales sur le marché international, à quoi s’ajoute la chute du volume d’importation de nombreux marchés à cause de la pandémie du COVID-19.

Lê Quôc Doanh, vice-ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a déclaré lors du congrès qu’en dépit des résultats obtenus en 2020, d’une vue globale, la transformation et l’exportation des produits aquatiques du Vietnam connaissent de nombreux défis. Plus précisément, en interne, il existe une pénurie de matières premières pour la production, une structure inadéquate des produits d'exportation et une infrastructure limitée au service de cette filière, en particulier pour les fruits de mer.

Une croissance de 10% en 2021 serait-elle possible ?

Le chiffre d’affaires pour les exportations de produits aquatiques du Vietnam est estimé à hauteur de 8,6 milliards d'USD en 2020.

Selon la VASEP, grâce aux accords commerciaux ratifiés avec nombre de pays importateurs, il est prévu que les exportations de fruits de mer du Vietnam en 2021 augmenteront de 10% pour plus de 9,4 milliards d'USD. Cependant, pour que cette filière atteigne une valeur élevée, la VASEP propose au gouvernement de se concentrer sur la restructuration du secteur de la pêche vers un développement plus durable. En parallèle, les organismes compétents se verront obligés de guider régulièrement les producteurs dans la mise en pratique d’une production sûre pour répondre aux critères requis par les pays importateurs. La VASEP ambitionne d’atteindre en 2030 une production totale de produits aquatiques à hauteur de 10 millions de tonnes dont celle de l'exploitation des produits aquatiques serait d'environ 25 à 30%, le rendement d’élevage aquatique représenterait entre 70 et 75%, et en ce sens, la valeur du chiffre d'affaires des exportations nationales de produits aquatiques devrait atteindre entre 18 et 20 milliards d'USD.

Entre-temps, la VASEP se devra d’imposer des solutions qui correspondent aux difficultés éventuelles en période de crise sanitaire à laquelle nombre de pays sont confrontés. Objectivement, les conséquences laissées par la pandémie de COVID-19 sur l'économie mondiale persisteront dans les années à venir, la croissance du PIB sera probablement sombre jusqu'en 2022-2023. En outre, les barrières telles que la taxe antidumping sur les crevettes et les pangasius sur le marché américain ne seront pas supprimées dans l’immédiat. Le processus de demande de suppression de l’avertissement (INN) suscite de nombreuses difficultés qui ne sont pas résolues à ce jour. Le marché chinois est considéré comme un marché potentiel avec une demande croissante d'importations de fruits de mer, mais ce marché a commencé à renforcer les restrictions sur les produits aquatiques importés, entraînant également un obstacle majeur pour le Vietnam, estime la VASEP.

Du point de vue du producteur, Hô Quôc Luc, président de la Société par actions Sao Ta, a estimé que bien que le marché soit plus rassurant qu’en 2020, en 2021, la reprise économique mondiale sera sûrement très difficile sur plusieurs années. Actuellement, la faible productivité de l’élevage et le manque de matières premières devraient conduire à une compétitivité limitée pour les entreprises domestiques.

De l’avis des entreprises, le COVID-19 a changé la tendance de la consommation, en particulier, la consommation des canaux de service, des restaurants et des hôtels a diminué en raison de l'exigence de distanciation sociale alors que le pouvoir d'achat des supermarchés et des chaînes de vente au détail pour la cuisine à domicile a augmenté, ce qui exige les producteurs et exportateurs à rajuster leur compétence de production et de marketing sur différents marchés.

Texte et photos : Truong Giang/CVN

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