Perquisitions dans les milieux islamistes dans toute la France

Plusieurs dizaines de perquisitions se déroulent en France dans les milieux islamistes, apprend-on de sources policières, Manuel Valls déclarant sur RTL que "plus de 150 perquisitions administratives ont été menées".

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"Plus de 150 perquisitions administratives ont été menées" dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats meurtriers vendredi soir 13 novembre à Paris, a annoncé lundi 16 novembre Manuel Valls.

"Le contrôle, les contrôles, à nos frontières ont été rétablis. C'est ce contrôle qui doit bien sûr être le plus efficace possible. Il y a ces contrôles, il y a les perquisitions administratives que nous sommes en train de mener, qui ont été menées cette nuit. Plus de 150 perquisitions administratives ont été menées et ça va continuer", a déclaré le Premier ministre sur RTL.

Le siège de la Sous Direction de la Lutte Anti-Terroriste (SDAT), le 15 novembre à Levallois-Perret.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un peu plus tôt lundi matin 16 novembre, on avait appris de sources policières que plusieurs dizaines de perquisitions, sans lien direct avec l'enquête sur les attentats de Paris, s'étaient déroulées depuis dimanche soir 15 novembre en France, dont une trentaine en région parisienne.

Cinq personnes ont été interpellées dans la nuit de dimanche 15 novembre à lundi 16 novembre lors d'une opération autour de Lyon menée dans le cadre de l'état d'urgence et "un arsenal de guerre" dont un lance-roquettes a été découvert, selon une source proche du dossier. Treize perquisitions ont été menées au total en région lyonnaise et dans le secteur de Villefranche-sur-Saône (Rhône). Chez une des cinq personnes interpellées, la police a découvert un lance-roquettes, des gilets pare-balles, plusieurs pistolets et un fusil d'assaut kalachnikov, selon la même source.

Une série de perquisitions et d'interpellations ont eu lieu dans la nuit de dimanche 15 novembre à lundi 16 novembre au sein de l'agglomération grenobloise et dans un quartier toulousain où a vécu Mohamed Merah dans le cadre de l'état d'urgence décrété après les attentats de Paris, selon une source proche du dossier.

Cette opération antiterroriste, similaire à d'autres menées ailleurs en France, notamment à Toulouse, concernait des dossiers "pas encore judiciarisés", à mi-chemin entre délinquance de droit commun et radicalisme, a-t-on précisé de même source. Elle n'avait pas de lien direct avec l'enquête sur les attentats de Paris. L'opération a été menée notamment à Grenoble, Saint-Martin d'Hères et Echirolles. Selon le quotidien Dauphiné Libéré, "plus d'une demi-douzaine de personnes" ont été interpellées, des armes saisies ainsi que de l'argent.

Au moins trois personnes ont également été placées en garde à vue, après une perquisition conduite dans le cadre de l'état d'urgence, dans la nuit de dimanche à lundi, dans un quartier toulousain où a vécu Mohamed Merah, a-t-on appris auprès du parquet. Cette opération s'est déroulée en plusieurs lieux de La Reynerie, dans le quartier toulousain du Mirail, où a vécu l'islamiste Mohamed Merah.

Cette "perquisition administrative" a été menée sous la direction du préfet, en application de l'état d'urgence décrété au niveau national par le président François Hollande après les attentats à Paris vendredi soir 13 novembre, a-t-on précisé de même source.

La perquisition a donné lieu à la saisie d'objets illicites, dont une arme et du cannabis, conduisant à l'interpellation et le placement en garde à vue "de trois ou quatre personnes", a précisé cette source au parquet de Toulouse.

En mars 2012, Mohamed Merah avait tué sept personnes au nom du jihad à Toulouse et Montauban : trois militaires ainsi qu'un professeur et trois jeunes élèves d'une école juive.

Plusieurs perquisitions de ce type ont été menées en France et dans l'agglomération toulousaine depuis les attentats, a ajouté la source.

Les résultats d'une perquisition dimanche soir 15 novembre à Bobigny (Seine-Saint-Denis) n'ont pas été communiqués dans l'immédiat.

Après les attentats qui ont fait 129 morts, selon un bilan encore provisoire, un appel à témoin pour tenter de trouver un homme de 26 ans a été lancé par les autorités françaises, la justice belge diffusant de son côté un mandat d'arrêt international.

AFP/VNA/CVN

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