Pays-Bas : explosion près d'un centre de dépistage de COVID-19

Une explosion s'est produite mercredi 3 mars près d'un centre de dépistage du COVID-19 sans faire de blessés aux Pays-Bas, où l'instauration d'un couvre-feu a provoqué fin janvier les plus graves émeutes depuis plusieurs décennies.

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Des policiers bloquent une passante après une explosion qui s'est produite près d'un centre de dépistage du COVID-19 sans faire de blessés, le 3 mars à Bovenkarspel, aux Pays-Bas.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'engin artisanal a explosé dans le village de Bovenkarpsel en Hollande-Septentrionale, selon la police, provoquant des dégâts matériels.
"Près du centre de dépistage du service local de santé publique à Bovenkarspel, un explosif s'est enclenché à 06H55. Des fenêtres ont été détruites, mais il n'y a pas eu de blessés. La police enquête. Le périmètre a été bouclé", a affirmé la police dans un communiqué.
Les services de déminage ont été déployés sur place afin de déterminer si du matériel explosif s'y trouve toujours, selon la télévision publique NOS.
"Pour l’instant, nous n’excluons aucune piste et ne pouvons encore rien dire sur les motivations, une enquête est en cours", a déclaré à l'AFP Menno Hartenberg, porte-parole de la police de Hollande-Septentrionale, tout en excluant une piste accidentelle.
L'engin, "un objet en métal qui se situe entre un tube et une canette", "a été placé là et a explosé près de la facade du centre de dépistage", a-t-il ajouté.
L'incident s'est produit dans une région proche de celle où un centre de dépistage avait été incendié en janvier dernier, dans le village d'Urk dans la province du Flevoland, lors de l'entrée en vigueur d'un couvre-feu pour lutter contre l'épidémie de COVID-19.
Il existe une longue tradition antivaccination parmi les protestants conservateurs de la dite "Ceinture de la Bible" dans le centre des Pays-Bas - qui comprend la région de village de pêcheurs d'Urk où les premières émeutes avaient éclaté fin janvier.
Ls émeutes, qui avaient secoué le pays pendant plusieurs jours, étaient les plus importantes depuis plusieurs décennies.
Des affrontements avaient alors opposé la police anti-émeute à des groupes de protestataires à Amsterdam et dans plusieurs autres villes dont Rotterdam qui avaient été la scène de pillages. Des dizaines de personnes avaient été arrêtées.
Le couvre-feu, en vigueur de 21h00 à 04h30 jusqu'au 15 mars au moins, est le premier aux Pays-Bas depuis la Seconde Guerre mondiale. La pandémie a fait 15.649 morts dans le pays, qui compte un peu plus de 17 millions d'habitants.
Depuis le début de la campagne de vaccination le 6 janvier, plus de 1,3 million de doses ont été administrées selon le gouvernement.
Bataille judiciaire
Le couvre-feu s'est aussi retrouvé la semaine dernière au coeur d'une bataille juridique lancée par un groupe opposé aux restrictions sanitaires, poussant le gouvernement à faire passer une nouvelle loi afin d'assurer le maintien de la mesure.
Une Cour d'appel de La Haye a ainsi invalidé le 26 février l'annulation du couvre-feu, rejetant un jugement antérieur.
Deux semaines plus tôt, un tribunal de première instance avait plongé le pays dans la confusion en ordonnant au gouvernement de lever immédiatement le couvre-feu.
Le gouvernement avait ensuite fait adopter une nouvelle loi par le Parlement, soumise à une procédure accélérée, afin d'assurer le maintien du couvre-feu même s'il perdait l'affaire en appel.
Malgré l'ordre donné le 16 février de mettre fin au couvre-feu, ce dernier a toujours été maintenu, le gouvernement ayant aussitôt fait appel et la Cour d'appel ayant ensuite suspendu le premier jugement dans l'attente de son verdict.
L'affaire avait été portée devant la justice par Viruswaarheid ("Vérité sur le virus"), un groupe qui a organisé de nombreuses manifestations aux Pays-Bas depuis le début de la crise sanitaire, et a promu des théories du complot sur la pandémie.
Ce groupe, fondé par Willem Engel, un professeur de danse, devenu depuis l'un des plus influents opposants aux mesures anti COVID-19, organise depuis plusieurs mois des manifestations contre les mesures COVID-19.

AFP/VNA/CVN

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