Ouverture à Paris d'une conférence historique sur le climat

La conférence de l'ONU sur le climat, censée produire un accord universel historique contre le réchauffement planétaire, s'est ouverte officiellement le 30 novembre près de Paris, avec la présence exceptionnelle de 150 chefs d'État.

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La grande marche pour le climat, le 28 novembre à Tokyo.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Le monde fait face à deux menaces terribles, le terrorisme et le changement climatique", a déclaré Manuel Pulgar-Vidal, le ministre péruvien de l'Environnement, président de la conférence climat de Lima de 2014, en ouvrant la COP21, avant de passer le relais à Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères français, qui préside la réunion de Paris.
Dans le parc d'expositions du Bourget (Nord de Paris), transformé en forteresse après les attentats jihadistes du 13 novembre, l'Américain Barack Obama, le Chinois Xi Jinping, le Canadien Justin Trudeau et leurs homologues du monde entier ont été accueillis par le président français François Hollande et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, protégés par 2.800 policiers et militaires en alerte.
Le marathon des négociations doit durer jusqu'au 11 décembre. Une minute de silence sera observée vers 10h00 GMT (11h00 locales), à la mémoire des victimes des attentats de Paris, qui ont fait 130 morts.
Le 29 novembre, plusieurs dirigeants dont Barack Obama, la présidente du Chili, Michelle Bachelet, le Premier ministre japonais Shinzo Abe, sont venus se recueillir devant le Bataclan, salle de spectacle où 90 personnes, des jeunes gens pour l'essentiel, ont été tuées.
Au Bourget, les leaders du monde vont s'exprimer à tour de rôle - pendant 3 minutes maximum - sur l'engagement de leur pays pour le climat.
La veille, de nombreuses marches dans le monde entier ont réuni plusieurs centaines de milliers de manifestants qui ont réclamé "un accord climatique fort". Elles ont été ternies à Paris par des échauffourées qui ont donné lieu à plus de 300 interpellations.
"C'est la conférence de l'espoir qui peut changer beaucoup de choses", a dit lundi matin 29 novembre Laurent Fabius sur la radio France Inter.
Barack Obama a indiqué être "optimiste sur ce que nous pouvons accomplir", dans un court texte posté sur Facebook.
Selon le China Daily, M. Xi devait "galvaniser" la COP21 afin de favoriser "un accord historique, équilibré et juste", défendant notamment "les intérêts des économies en développement".
Impulsion politique
La COP21 accueille 10.000 délégués et autant d'observateurs et journalistes : c'est la plus grande conférence climat, la plus grande concentration de chefs d'État réunis par l'ONU hors son Assemblée annuelle, la plus grande réunion diplomatique jamais organisée en France...
Objectif de ces deux semaines : élaborer le premier accord engageant l'ensemble de la communauté internationale à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, afin de limiter le réchauffement global à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
Les principes du changement climatique.
Photo : AFP/VNA/CVN
Le constat est établi : le monde se réchauffe, sous l'effet des émissions issues de la combustion des énergies fossiles, mais aussi des modes de production agricole et d'une déforestation chaque année plus intense.
Du Pakistan aux îles du Pacifique, de la Californie aux vignobles du Bordelais en France, le climat déréglé bouleverse des régions entières : sécheresses, côtes grignotées par la mer, récifs coralliens rongés par l'acidification des océans...
Au-delà de +2°C, les scientifiques redoutent un emballement : cyclones à répétition, chute des rendements agricoles, submersion de territoires, de New York (États-Unis) à Bombay (Inde)...
En vue de la conférence de Paris, 183 pays (sur 195) ont publié des plans de réduction de leurs émissions, une participation inespérée qui place cependant encore le monde sur une trajectoire de +3°C.
Le sommet, à l'initiative de la France, vise à donner une "impulsion politique" à un processus de négociations qui reste difficile, tant cette question touche aux fondements des économies et du développement.
Tous les pays ont leurs "lignes rouges" qu'ils ne voudront pas franchir, les pays du Sud par exemple appelant le Nord, responsable historique du réchauffement, à honorer ses promesses financières.
Pressés d'avancer sur le projet d'accord, les négociateurs ont repris leurs travaux dimanche 29 novembre et doivent se retrouver lundi soir 30 novembre.
AFP/VNA/CVN

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