ONU: Guterres alerte sur une situation financière défaillante

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a annoncé mardi 15 janvier de futures propositions pour corriger la situation financière défaillante de l'organisation, qui ne peut plus perdurer selon lui.

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Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Photo: AFP/VNA/CVN

"La semaine dernière, j'ai alerté les États membres sur les problèmes financiers graves auxquels notre organisation est confrontée", a expliqué M. Guterres lors de la prise de fonctions par la Palestine de la présidence aux Nations unies pour 2019 du Groupe des 77 et de la Chine. "Si rien n'est fait, ils peuvent mettre en péril le fonctionnement de nos opérations", a averti le secrétaire général.

"Pour y remédier, je ferai dans les mois à venir des propositions à l'Assemblée générale en vue de donner à l'ONU une assise financière solide", a-t-il ajouté, réclamant le soutien du G77 (134 pays sur les 193 membres de l'ONU).

Antonio Guterres a envoyé vendredi 11 janvier une lettre à tous les États membres et consacré le même jour dans une démarche inédite son déjeuner mensuel avec les ambassadeurs des 15 membres du Conseil de sécurité à la question du budget des opérations de paix de l'ONU.

Le budget annuel de 6,6 milliards de dollars souffre de la persistance d'arriérés et de retards de paiement par des États membres, et de la décision des États-Unis, depuis l'entrée en fonctions de Donald Trump en 2017, de ne plus en payer que 25%, contre les 28% réglés jusque-là par Washington.

"La situation actuelle n'est pas soutenable"

Chaque année, il manque 220 millions de dollars pour ce budget du fait de la décision américaine. "La situation actuelle n'est pas soutenable" pour Antonio Guterres, qui estime notamment qu'"une réduction des dépenses" liées aux opérations de paix "ne peut compenser le manque à gagner", indique à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.

"Les expédients et flexibilités existantes ne suffisent plus, il faut donc revoir les règles, retrouver plus de souplesse et faire preuve de créativité", juge le patron de l'ONU.

Fin 2018, en réaffirmant ne pas vouloir payer plus de 25% du budget des opérations de paix, les États-Unis avaient appelé à supprimer un système de "rabais" consentis à certains pays riches et calculés en application d'une grille et de paramètres complexes.

Selon des diplomates, les États-Unis ont notamment en ligne de mire, dans leur quête d'un meilleur partage du fardeau, l'Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats Arabes Unis, la Turquie, Singapour, Bruneï, le Brésil, le Mexique et l'Inde.

APS/VNA/CVN

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