Omicron : les restrictions de voyage se multiplient, l'UE se coordonne

Du Canada au Maroc, de l'Irlande à la France, les restrictions de voyage se multiplient pour contenir la propagation alarmante du variant Omicron du coronavirus face à laquelle les dirigeants européens tentent jeudi 17 décembre de se coordonner.

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Un homme reçoit une dose du vaccin Pfizer contre le COVID-19 dans un centre de vaccination dans une église de Sheffield au Royaume-Uni le 15 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

La France a ainsi annoncé jeudi 16 décembre rétablir à partir de samedi 18 décembre l'obligation de justifier de "motifs impérieux" pour les voyageurs en provenance et à destination du Royaume-Uni, à l'approche des fêtes de fin d'année.

Confronté à une flambée des contaminations liée au variant Omicron, le Royaume-Uni a enregistré mercredi 15 décembre 78.610 nouveaux cas positifs en 24 heures, du jamais vu depuis le début de la pandémie en 2020, selon des chiffres officiels.

La validité des tests au départ du Royaume-Uni est réduite de 48 à 24 heures et un système d'isolement à l'arrivée en France est également instauré, a annoncé le gouvernement français, tout en appelant tous les voyageurs à "reporter leur voyage" au Royaume-Uni.

"Selon les propres termes du gouvernement britannique, le Royaume-Uni va se confronter à un +raz-de-marée+ lié au variant Omicron dans les prochains jours", a justifié Paris.

L'objectif de ces restrictions est de "ralentir au maximum l'arrivée de cas de variant Omicron sur notre sol, le temps qu'on vaccine avec des doses de rappel", a expliqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur BFMTV et RMC.

M. Attal a indiqué que 240 cas du variant Omicron ont été détectés, mais estimé qu'"il y en a probablement plus" en France. Près de 3.000 patients sont actuellement en réanimation dans le pays et le chiffre devrait atteindre 4.000 au moment des fêtes de fin d'année, selon lui.

Un conseil de défense sanitaire doit se tenir vendredi après-midi 17 décembre, à l'heure où de nouvelles mesures de lutte contre la propagation du COVID-19 sont sur la table.

"Course contre la montre"

À Bruxelles, la difficile coordination face à la progression du nouveau variant est au coeur du sommet des dirigeants des Vingt-Sept jeudi 16 décembre, alors qu'Omicron pourrait devenir dominant en Europe d'ici mi-janvier, selon la Commission européenne.

Comparaison des vitesses auxquelles les contaminations ont augmenté en France lors de la vague actuelle, celle de l'été 2021 et celle de l'hiver 2020.
Photo : AFP/VNA/CVN

Certains pays comme l'Irlande, le Portugal, l'Italie et la Grèce imposent déjà aux voyageurs européens, même vaccinés, de présenter un test négatif pour pouvoir entrer sur leur territoire.

Les dirigeants devraient souligner l'importance d'étendre encore la vaccination, et notamment l'administration des doses de rappel.

"C'est une course contre la montre", a commenté le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis. Quelque 67% de la population européenne est pleinement vaccinée mais ce taux est inférieur à 50% dans trois pays (Bulgarie, Roumanie, Slovaquie).

Le Danemark est pour sa part devenu jeudi 16 décembre le premier pays de l'UE à autoriser le traitement anti-COVID molnupiravir du laboratoire américain Merck, pour les patients à risque présentant des symptômes.

La question de la vaccination obligatoire, que se préparent à imposer l'Autriche et l'Allemagne, devrait être abordée même si le sujet relève du choix de chaque État membre.

Si la vaccination reste la "clé", elle "ne suffira pas" à elle seule à empêcher les transmissions, a toutefois averti mercredi 15 décembre l'agence européenne chargée des épidémies, préconisant la réintroduction rapide de mesures telles que le télétravail, le port du masque, la limitation de l'affluence dans les transports et les espaces publics...

Le Canada déconseille les voyages

Outre-Atlantique, le gouvernement canadien a annoncé mercredi 15 décembre déconseiller les voyages non-essentiels à l'étranger, disant craindre le "pire" en raison de la menace d'Omicron, et va renforcer les contrôles aux frontières.

Le Maroc va aussi refermer prochainement ses frontières, partiellement rouvertes, face à la propagation "fulgurante" du nouveau variant et l'apparition d'un premier cas d'Omicron dans le pays.

Les autorités ont décidé de mettre fin à partir du 23 décembre au dispositif mis en place pour permettre aux Marocains bloqués à l’étranger de regagner leur pays.

Un garçon reçoit une dose du vaccin Sinovac contre le COVID-19 dans un centre de congrès à Banda Aceh en Indonésie, le 16 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'Afrique du Sud a pour sa part enregistré mercredi 15 décembre un nombre record de 26.976 infections au COVID-19 en 24 heures, quelques semaines après avoir annoncé la découverte du variant Omicron, qui a semé la panique à travers le monde.

Ce retour de la pandémie inquiète également en Asie : la Corée du Sud a ainsi annoncé jeudi 16 décembre le rétablissement des heures de fermeture obligatoire pour les cafés, restaurants, cinémas et autres lieux publics, et de la limitation des rassemblements à quatre personnes, pour tenter d'enrayer une nouvelle flambée de la pandémie.

Seule la Chine reste sereine : elle a indiqué jeudi 16 décembre avoir atteint un total d'exactement 100.000 malades du COVID-19 depuis le début de la pandémie, deux ans après son apparition dans le Centre du pays.

Depuis, la pandémie a fait au moins 5 .328.762 morts dans le monde et plus de 271 millions de cas ont été recensés, selon un bilan établipar l'AFP à partir de sources officielles.


AFP/VNA/CVN

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