Omicron : des règles d'isolement allégées pour éviter la paralysie

Face à la nouvelle vague du variant Omicron qui fait exploser le nombre de contaminations au COVID-19, de plus en plus de gouvernements dans le monde sont contraints d'alléger les règles d'isolement des malades et de leurs proches pour éviter la paralysie économique.

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>>La France allège et harmonise les règles d'isolement en cas de schéma vaccinal complet

Deux membres d'équipage d'une compagnie aérienne à l'aéroport de Washington, le 27 décembre 2021.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'extrême contagiosité d'Omicron - et son impressionnant cortège d'arrêts de travail et de mises en quarantaine - pèse lourdement sur l'organisation de la société, même si l'accélération des contaminations ne s’accompagne pas, pour l'heure, d'une hausse des décès.

Première région concernée, l'Europe - épicentre actuel de la pandémie - fait face à des niveaux de contaminations inédits : plus de 4,9 millions d'infections ont été enregistrées ces sept derniers jours, soit 59% de plus que la semaine précédente, selon un comptage de l’AFP samedi 1er janvier. Au total, plus de 100 millions de cas y ont été recensés depuis la découverte du virus en décembre 2019.

Pour préserver la vie socio-économique, la France - où plus d’un million de cas ont été détectés ces sept derniers jours - a annoncé dimanche 2 janvier l'assouplissement des règles d'isolement des personnes contaminées et de leurs contacts dès lundi 3 janvier, rejoignant ainsi la liste grandissante des pays réduisant les durées de quarantaine.

Les personnes positives complètement vaccinées devront désormais s'isoler pendant sept jours, au lieu de dix, quel que soit le variant, un isolement qui pourra être levé au bout de cinq jours en cas de test négatif. Et il n'y aura plus de quarantaine pour les personnes cas contact disposant d'un schéma vaccinal complet.

Un changement de règles qui doit permettre d'assurer "la maîtrise des contaminations tout en maintenant la vie socio-économique", a expliqué le ministère de la Santé dans un communiqué.

Des fêtards font la queue pour entrer dans un club de Manchester, en Angleterre, le 31 décembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Vivre avec le virus"

Et au Royaume-Uni, qui enregistre tous les jours des records de contaminations, le ministre britannique de la Santé, Sajid Javid, a indiqué samedi 1er janvier que de nouvelles restrictions n'interviendraient qu'"en tout dernier ressort" en Angleterre. Peu avant Noël, le gouvernement britannique y avait réduit de dix à sept jours la période d'isolement pour les personnes vaccinées ayant contracté le coronavirus.

Soulignant "l'énorme coût sanitaire, social et économique des confinements", M. Javid a estimé qu'il fallait se donner les moyens de "vivre avec le virus" grâce à la vaccination, à un arsenal de traitements et au dépistage massif, dans une tribune publiée dans le Daily Mail. Le ministre a toutefois reconnu que le service de santé serait "inévitablement" sous pression ces prochaines semaines à cause d'une "forte hausse" des hospitalisations.

Vendredi 31 décembre 2021, l'autorité sanitaire suisse a également décidé que les cantons pouvaient réduire la quarantaine des cas contacts à sept jours contre dix auparavant et de la limiter "aux personnes faisant ménage commun ou ayant été en contact intime avec une personne testée positive".

Les craintes de déstabilisation de l'économie avaient déjà conduit l'Espagne à décider, mercredi 29 décembre, de réduire la quarantaine de personnes positives au COVID-19 à sept jours contre dix auparavant, afin de trouver un équilibre entre "santé publique" et "croissance économique", selon le Premier ministre Pedro Sanchez.

Test COVID dans une gare de New Delhi, le 1er janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le même jour, l'Argentine avait pris une décision similaire pour tenter de minimiser l'impact sur l'activité économique d'une flambée record des cas sur son territoire. Le Portugal a décidé la même mesure vendredi 31 décembre.

Vols annulés aux États-Unis

L'Afrique du Sud, estimant avoir dépassé le pic de la vague Omicron, a pour sa part aboli le 31 décembre 2021 le couvre-feu nocturne en vigueur depuis 21 mois. "Nous cherchons à trouver un équilibre entre la vie des gens, leurs moyens de subsistance, et l'objectif de sauver des vies", a expliqué le ministre à la Présidence Mondli Gungubele.

Illustration de l'impact de la déferlante Omicron, le trafic aérien mondial connaît encore de nombreuses perturbations. Pilotes et membres du personnel navigant étant absents après avoir contracté le COVID-19 ou cas contact et donc en quarantaine, des compagnies aériennes sont contraintes d'annuler des vols.

Samedi 1er janvier, aux États-Unis, où la météo défavorable s'ajoute aux perturbations liées à la flambée épidémique, quelque 2.660 vols ont été annulés, soit plus de la moitié des 4.617 qui ont été supprimés au niveau mondial, vers 19h30 (00h30 GMT), selon le site FlightAware.

Pour limiter les absences et éviter ainsi blocages et de pénuries, l'administration de Joe Biden avait décidé de réduire la durée de quarantaine recommandée de dix à cinq jours pour les personnes positives au COVID, à condition qu'elles soient asymptomatiques.

AFP/VNA/CVN

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