Objectifs ambitieux pour les filières pêche et aquaculture

Le Vietnam vise 14-16 milliards d’USD d’exportation de produits aquatiques pour 2030. À l’horizon 2045, il ambitionne de figurer dans le Top 3 des pays producteurs et exportateurs du monde.

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Après dix ans de réalisation de la stratégie de développement des produits aquatiques 2010-2019, la structure du secteur aquatique dans l’agriculture national est passée de 17,8% à 24,4%, selon le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR). La productivité des produits aquatiques est passée de 5,1 à 8,2 millions de tonnes. Le chiffre d’affaires à l’export s’est accru de 5,0 à 8,6 milliards d’USD, soit équivalent à 1,7% de la valeur totale des exportations du pays et 20,8% du secteur agricole. Celui-ci a créé environ 3,9 millions d’emplois et largement contribué à la restructuration de l’économie rurale.

Transformation des poissons à l’exportation.
Photo : Vu Sinh/VNA/CVN

Pourtant, le MADR a souligné les faiblesses du secteur aquacole : production morcelée, développement moins durable, faible compétitivité sur le marché mondial ou encore des infrastructures de production aquacole désuètes… C’est pour cette raison que le MADR a soumis au gouvernement un rapport sur la stratégie de développement du secteur d’ici 2030 vison 2045, visant à remédier à ces faiblesses. Le chiffre d’affaires à l’export des produits aquatiques du Vietnam s’établit à 8,6 milliards d’USD en 2020, celui des produits halieutiques représentant 3,2 milliards. Pourtant,parmi certains exportateurs viet-namiens, il reste encore un certain nombre de présumés contrevenants à la pêche illicite, ce qui affecte gravement leurs activités commerciales sur le marché international, à quoi s’ajoute la chute du volume d’importation de nombreux marchés à cause de la pandémie du COVID-19.

D’après Lê Quôc Doanh, vice-ministre de l’Agriculture et du Développement rural, la transformation et l’exportation des produits aquatiques du Vietnam connaissent toujours de nombreux défis. Plus précisément, en interne, il existe une pénurie de matières premières pour la production, une structure inadéquate des produits d’exportation et une infrastructure limitée au service de cette filière, en particulier pour les produits halieutiques.

Les exportations augmenteraient de 10%

Selon l’Association des producteurs et exportateurs de produits aquatiques du Vietnam (VASEP), grâce aux accords commerciaux ratifiés avec nombre de pays importateurs, il est prévu que les exportations de produits halieutiques du Vietnam en 2021 augmenteraient de 10% pour plus de 9,4 milliards d’USD. Cependant, pour que cette filière atteigne une valeur élevée, la VASEP propose au gouvernement de se concentrer sur la restructuration du secteur de la pêche vers un développement plus durable. En parallèle, les organismes compétents se verront obligés de guider régulièrement les producteurs dans la mise en pratique d’une production sûre pour répondre aux critères requis par les pays importateurs.

D’ici 2030, le secteur aquacole vise une production annuelle de 10 millions de tonnes.
Photo : Pham Kiên/VNA/CVN

D’ici 2030, le secteur vise 10 millions de tonnes de produits aquatiques dont environ 25-30% provenant de la pêche et le reste de l’aquaculture, pour une valeur totale de 18 à 20 milliards d’USD. La valeur à l’exportation nationale des produits aquatiques est ciblée à 14-16 milliards d’USD en 2030. À l’horizon de 2045, le pays souhaite figurer dans le Top 3 des pays producteurs et exportateurs des produits aquatiques du monde. La VASEP se devra d’imposer des solutions qui correspondent aux difficultés éventuelles en période de crise sanitaire à laquelle nombre de pays sont confrontés. Objectivement, les conséquences laissées par la pandémie de COVID-19 sur l’économie mondiale persisteront dans les années à venir, la croissance du PIB restera probablement peu élevée jusqu’en 2022-2023.

En outre, les barrières telles que la taxe antidumping sur les crevettes et les pangasius sur le marché américain ne seront pas supprimées dans l’immédiat. Le processus de demande de suppression de l’avertissement concernant la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) suscite de nombreuses difficultés qui ne sont pas résolues à ce jour. La Chine est considérée comme un marché potentiel avec une demande croissante d’importations de produits de la pêche, mais ce dernier a commencé à renforcer ses restrictions sur les produits aquatiques importés, entraînant également un obstacle majeur pour le Vietnam.

Du point de vue du producteur, Hô Quôc Luc, président de la Société par actions Sao Ta, a estimé que bien que le marché soit plus rassurant qu’en 2020, en 2021, la reprise économique mondiale restera sûrement très difficile sur plusieurs années. Actuellement, la faible productivité de l’élevage et le manque de matières premières devraient conduire à une compétitivité limitée pour les entreprises domestiques.

Le COVID-19 a changé les tendances de consommation, en particulier la consommation dans l’hôtellerie et la restauration a diminué en raison de l’exigence de distanciation sociale alors que les ventes dans les supermarchés et les chaînes de vente au détail pour la cuisine à domicile ont bondi, ce qui exige des producteurs et exportateurs un rajustement de leurs orientations de production et de marketing sur les différents marchés.

Thê Linh/CVN

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