Obama renforce la coopération avec l'Afrique face au terrorisme

Le président Barack Obama a annoncé mercredi 6 août un renforcement sensible de la coopération avec l'Afrique pour lutter contre le terrorisme, au dernier jour d'un sommet au cours duquel les États-Unis ont promis des milliards de dollars pour un continent "chargé de promesses".

"Si l'Afrique fait toujours face à de réels défis, nous voyons aussi l'émergence d'une nouvelle Afrique, plus prospère", a lancé M. Obama, né d'une mère américaine et d'un père kényan, à l'issue de trois jours de rencontres avec un quarantaine de chefs d'État et de gouvernement, une première dans l'histoire des États-Unis.

Soulignant la nécessité de resserrer la coopération en matière de sécurité "pour mieux faire face à des menaces communes comme le terrorisme ou le trafic d'êtres humains", il a annoncé que Washington contribuerait à la création d'une force d'intervention rapide de maintien de la paix.

Cette initiative, à laquelle les États-Unis contribueront à hauteur de 110 millions de dollars par an, s'appuiera sur des pays qui ont déjà fait leurs preuves dans ce domaine : le Ghana, l'Éthiopie, le Sénégal, la Tanzanie, le Rwanda et l'Ouganda.

Le président Barack Obama, le 6 août lors d'une conférence de presse à Washington à l'issue d'un sommet États-Unis- Afrique

Les États-Unis affichent depuis plusieurs mois leur volonté de s'appuyer sur le type d'intervention mis en place dans l'est de l'Afrique pour faire face aux insurgés shebab, où ils fournissent une assistance aux troupes de l'Union africaine.

L'objectif est de permettre d'entraîner, d'équiper et de former les troupes dédiées au maintien de la paix. En échange, les pays africains partenaires s'engagent à ce que leurs soldats et leur équipement puissent être déployés rapidement.

Le Kenya, la Tunisie, le Mali, le Nigeria, le Niger et le Ghana vont par ailleurs bénéficier d'un nouveau plan d'aide de Washington pour mieux garantir leur sécurité.

Si la mission de l'UA a réussi à chasser les shebab de Mogadiscio et à les empêcher d'y renverser le fragile gouvernement soutenu par les Occidentaux, les shebab mènent toujours des actions de guérilla dans le pays et ont également revendiqué une série d'attaques meurtrières dans des pays voisins, ciblant surtout le Kenya.

"Rôle crucial des médias"

Évoquant une nouvelle fois la nécessité de renforcer les institutions démocratiques sur le continent, M. Obama a appelé l'Égypte à libérer les trois journalistes d'Al-Jazeera condamnés à des peines de 7 à 10 ans de prison fin pour soutien aux islamistes. Invité au sommet USA-Afrique, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a décliné l'invitation.

"Même si les dirigeants ne les apprécient pas toujours, les médias jouent un rôle crucial", a souligné M. Obama qui a multiplié, au cours d'un sommet largement centré sur l'économie, les appels au respect de l'État de droit. "Les gens doivent être capables d'envoyer des biens sans payer un pot-de-vin ou embaucher le cousin de quelqu'un", a-t-il lancé mardi 5 août.

Washington accuse un retard marqué sur l'Europe et la Chine dans ses échanges commerciaux avec la deuxième région du monde en plus forte croissance économique.

"Sur l'ensemble des produits que nous exportons à travers le monde, seuls 1% vont vers l'Afrique sub-saharienne", a rappelé M. Obama en annonçant que plusieurs grands groupes américains - Marriott, Coca-Cola et General Electric notamment - s'étaient engagés à investir 14 milliards sur le continent qui devrait connaître une croissance proche de 6% en 2015.

AFP/VNA/CVN

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