Obama et l’Europe solidaires de Paris après le dénouement tragique des attentats

Washington et l’Europe ont exprimé leur solidarité avec Paris, où tous les dirigeants européens iront manifester dimanche pour soutenir la France, endeuillée par des attentats sanglants suivis de prises d’otages qui ont connu vendredi un dénouement tragique.

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Alors que ces événements sans précédent depuis 40 ans en France continuent d’émouvoir le monde

Barack Obama lors d’un discours à Knoxville dans le Tennessee, le 9 janvier.

entier, le président américain Barack Obama a affiché avec force la solidarité des États-Unis envers la France, mettant en avant leurs "valeurs universelles" communes comme la liberté.

M. Obama a noté que si "la menace immédiate" semblait écartée, le gouvernement français devait "rester vigilant".

Le Premier ministre britannique David Cameron et son homologue espagnol Mariano Rajoy, dont les deux pays ont été frappés par des attentats islamistes ces dix dernières années, ont annoncé qu’ils participeraient à la "marche républicaine" de dimanche, qui devrait réunir des centaines de milliers de Français déterminés à prouver l’unité du pays.

La chancelière allemande Angela Merkel, l’Italien Matteo Renzi, les dirigeants européens Jean-Claude Juncker, Donald Tusk et Federica Mogherini, mais aussi les chefs de gouvernement polonais, danois, suédois, norvégien, belge, néerlandais, maltais, finlandais, portugais et luxembourgeois se joindront aussi à cette manifestation.

Le Canada, touché en octobre par deux attaques menées par des jeunes radicalisés aux idées jihadistes, sera représenté par son ministre de la Sécurité publique, Steven Blaney.

Le Premier ministre canadien Stephen Harper a téléphoné à François Hollande pour lui assurer que "le Canada et ses alliés ne se laisseraient pas intimider par ceux qui menacent la paix, la liberté, y compris la liberté de presse et la démocratie".

Deux jours après l’attentat meurtrier contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo en plein coeur de Paris, et au lendemain d’une fusillade en pleine rue qui a coûté la vie à une policière, la traque des suspects a pris vendredi une tournure dramatique lorsqu’ils se sont livrés à des prises d’otages, dans une zone industrielle au Nord-Est de Paris et dans une épicerie casher parisienne.

Pour y mettre fin, les forces de l’ordre ont donné l’assaut en fin d’après-midi. Trois suspects ont été tués, dont les frères Chérif et Saïd Kouachi, qui se réclament de l’islam radical et étaient accusés d’avoir tué 12 personnes à Charlie Hebdo, et Amedy Coulibaly, retranché dans la supérette casher aux portes de Paris et qui semblait les connaître de longue date.

Mais quatre autres personnes ont été retrouvées mortes à l’intérieur du commerce, et quatre ont été gravement blessées.

Les condamnations

Juste avant ces assauts, les condamnations sont venues parfois de pays ou d’organisations aux visions diamétralement opposées.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé à la France de "maintenir un niveau de sécurité élevé pour les institutions juives même après un retour à la normale".

L’Iran et le Hezbollah libanais ont également condamné sans ambages. "La violence et le terrorisme sont condamnables, que ce soit dans les pays de la région, en Europe ou aux États-Unis", a déclaré le président iranien Hassan Rohani.

Une manifestation à Montréal (Canada) pour condamner l'attentat contre le journal

Sans évoquer le massacre à Charlie Hebdo, le chef du Hezbollah chiite libanais Hassan Nasrallah a condamné le "comportement de certains groupes terroristes qui se revendiquent de l’islam", qui "ont porté atteinte au prophète et aux musulmans plus que ne l’ont fait leurs ennemis (...), plus que les livres, les films et les caricatures ayant injurié le prophète".

Le président cubain Raul Castro a fait parvenir un message de condoléances à François Hollande. La RPD de Corée a aussi exprimé "sa profonde sympathie" aux familles des victimes. Et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, "soulagé" que les auteurs des attentats aient été tués, a souhaité "courage" à M. Hollande "pour surmonter cette tragédie".

À Londres vendredi 9 janvier soir, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant l’Institut français. À Bruxelles, environ 150 personnes ont formé un grand cercle sur une place du centre-ville, tenant des pancartes "Je suis Charlie", brandissant un stylo ou tenant une bougie.

À Istanbul, des dizaines de journalistes se sont rassemblés. À Washington, la Chambre des représentants s’est recueillie en silence.

Comme l’avait fait le président américain Obama à l’ambassade de France à Washington jeudi 8 janvier, le prince britannique Harry a signé vendredi 9 janvier un registre en mémoire des victimes. Un hommage du même ordre a été rendu par le Premier ministre japonais Shinzo Abe à Tokyo, et par le Portugais Pedro Passos Coelho à Lisbonne.

L'Office des Nations Unies à Genève (UNOG) a rendu hommage vendredi 9 janvier aux victimes de l'attaque contre Charlie Hebdo. Une minute de silence a été observée au début de la brève commémoration, tenue au Palais des Nations à Genève, en Suisse. Michael Moller, directeur général par intérim de l'UNOG, a présenté ses condoléances et sympathies aux "familles et amis des victimes de l'attque à Paris". Quant au représentant permanent de la France auprès de l'ONU à Genève Nicolas Niemtchinow, il a affirmé que la France "ne prendra pas la fuite faisant face à la violence et à l'obscurantisme d'un terroriste aveugle".

La mobilisation devrait se poursuivre dans les prochains jours : dimanche 11 janvier, à Vienne est prévu un rassemblement "Ensemble contre le terrorisme" avec les communautés religieuses du pays, et une marche silencieuse se tiendra lundi 12 janvier à Berlin à l’appel de plusieurs organisations musulmanes.

AFP/VNA/CVN

 

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