Nucléaire iranien : Téhéran et l'UE font bloc face à Trump pour défendre l'accord

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif doit recevoir, jeudi 11 janvier à Bruxelles, le soutien des Européens à l'accord sur le nucléaire iranien, avant une décision imminente de Donald Trump sur l'éventuel rétablissement des sanctions américaines contre Téhéran.

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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, le 8 janvier à Téhéran
Photo : AFP/VNA/CVN

Même si la diplomate en chef de l'Union européenne, Federica Mogherini, tient à isoler ce dossier des nombreux autres sujets contentieux avec Téhéran, M. Zarif devra répondre aux préoccupations de ses homologues français, allemand et britannique après les récentes violences contre des manifestants en Iran.

Mais l'urgence aux yeux des Européens est de faire une nouvelle fois bloc pour défendre l'accord international sur le programme nucléaire iranien signé en 2015 après plus d'une décennie d'âpres négociations.

Les États-Unis "se préparent à dénoncer l'accord sur le nucléaire iranien et donc à détruire un succès dans les efforts visant à empêcher que le nucléaire militaire continue à se propager dans le monde", a déclaré dimanche soir 7 janvier le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel.

M. Trump, détracteur farouche de cet accord, doit dire dans les prochains jours s'il réimpose une série de sanctions économiques qui avaient été suspendues après le démantèlement d'installations d'enrichissement d'uranium notamment, conformément à ce compromis jugé historique par les autres grandes puissances qui l'ont négocié (Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).

"Extrêmement dur"

Les 28 pays de l'UE avaient déploré "la perte inacceptable de vies humaines" alors que les récentes manifestations en Iran ont fait 21 morts. Ils avaient appelé, par la voix de Mme Mogherini, "toutes les parties concernées" à s'abstenir "de toute violence".

Carte de l'Iran et de ses installations nucléaires et caractéristiques de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Il y a évidemment des domaines de désaccord avec l'Iran, à commencer par son activité régionale déstabilisante et son programme de missiles balistiques. Cela constituera une partie importante de notre conversation", a expliqué le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson dans un communiqué. Mais "l'accord nucléaire iranien rend le monde plus sûr. Il est vital que nous continuions à travailler avec nos partenaires européens pour préserver l'accord iranien, ainsi que la sécurité et la prospérité que cela apporte aux gens d'Iran et du monde", a-t-il déclaré.

"Nous continuerons d'exhorter nos amis à la Maison Blanche à ne pas le jeter à la poubelle", avait déjà lancé M. Johnson mardi 9 janvier devant le parlement de Westminster. "Cet accord, qui empêche les Iraniens de fabriquer des armes nucléaires en échange d'un partenariat économique plus important avec le reste du monde, reste utile et valide", avait-il martelé.

La rencontre de jeudi matin 11 janvier devrait être suivie d'une conférence de presse de Mme Mogherini et de MM. Gabriel, Johnson et du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

AFP/VNA/CVN

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