France/COVID-19
Nouvelle vague de restrictions pour affronter la 3e vague

L'ensemble des Français renouent avec des restrictions de déplacement pour freiner la flambée de COVID-19, mais profite pour certains de la tolérance accordée jusqu'à la fin du week-end de Pâques pour s'organiser, alors que les écoles vont être fermées.

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À la gare Montparnasse à Paris, le 3 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Depuis 19h00, les règles déjà imposées à 19 départements en vigilance renforcée sont étendues à toute la métropole pour quatre semaines: les commerces jugés non-essentiels doivent baisser le rideau, les déplacements sont limités à 10 km, et pour la première fois depuis le confinement du printemps 2020, les crèches et établissements scolaires seront fermés pendant trois à quatre semaines.

En Île-de-France, 6.600 policiers et gendarmes sont mobilisés pour "veiller au respect des mesures sanitaires", a annoncé samedi 3 avril la préfecture de police dans un communiqué. Et notamment pour verbaliser les personnes qui se rassemblent à plus de six sur la voie publique, ou qui boivent de l'alcool dans les secteurs de Paris où cela est interdit.

Mais pour offrir une bouffée d'oxygène avant ce nouvel "effort" demandé aux Français, les autorités tolèrent jusqu'à lundi soir 5 avril les déplacements interrégionaux, pour permettre à ceux qui le peuvent de se mettre au vert et d'emmener les enfants chez leurs grand-parents.

À partir de mardi 6 avril, les déplacements de plus de 10 km ne seront plus autorisés, sauf pour déposer un enfant chez un proche.

Les lieux de culte étant fermés à partir de 19h00, les veillées pascales ont été pour la plupart repoussées à dimanche matin tôt.

Pas de cohue 

De nombreux départs étaient prévus pour ce week-end prolongé. Du côte des trains, le niveau de fréquentation était la moitié de celui d'un week-end de Pâques habituel, selon la SNCF.

Gare Montparnasse à Paris, beaucoup voyageaient "léger", avec un petit sac, et quelques familles partaient avec leurs enfants, cartable sur le dos.

Comme Maryline Morel, filant pour Hendaye avec mari et enfants, et qui expliquait avoir "pris les billets mercredi à 20h00 juste après l'intervention de Macron !".

Sur la côte Atlantique, Arcachon et sa plage du Moulleau connaissaient une belle affluence samedi 3 avril sous le soleil. Un afflux mêlant Bordelais venus en quasi-voisins, Aquitains de passage, mais aussi visiteurs de régions plus éloignées. Avec en ligne de mire "un dernier bol d'air" ou encore "voir la mer une dernière fois".

À Saint-Malo, le maire Gilles Lurton faisait le constat que "depuis le début des vacances de février, chaque fois qu'on parle de confinement, on constate que les week-end sont plus chargé". Il a eu des remontées de loueurs de meublés ayant reçu "des demandes de location pour quatre semaines".

À partir de mardi 6 avril, des millions de parents vont devoir concilier télétravail et école à la maison, avant des vacances scolaires chamboulées, du 12 au 25 avril pour les trois zones.

Annoncée mercredi 31 janvier par Emmanuel Macron, la fermeture des crèches, écoles, collèges et lycées pour trois à quatre semaines vise à faire reculer l'épidémie de COVID-19, qui en est à sa troisième vague.

Le gouvernement a autorisé, après un cafouillage, les assistantes maternelles qui gardent les enfants à domicile à poursuivre leur activité pendant les trois prochaines semaines.

Il a dressé une liste des professions indispensables à la gestion de l'épidémie pour lesquelles une solution d'accueil doit être proposée.

Des agents de santé soignent un patient du COVID-19 dans un hôpital en banlieue de Paris, le 1er avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Outre les personnels des établissements de santé, elle concerne entre autres les agents de l'État chargés de la crise, ou encore les personnes travaillant dans l'aide sociale à l'enfance, celles travaillant dans les établissements scolaires, ainsi que les forces de sécurité intérieure, selon cette liste que s'est procurée l'AFP.

Plus de 96.000 morts 

Les indicateurs clés continuent de se dégrader, avec désormais 5.273 malades en réanimation samedi soir, dont 399 admis dans les dernières 24 heures. Le nombre d'hospitalisations est toujours à la hausse, avec 28.886 patients traités pour le COVID-19, dont 1.730 nouvelles admissions en 24 heures. Depuis le début de l'épidémie, la maladie a tué 96.493 personnes en France.

Engagé dans une course contre la montre, l'exécutif mise sur une nouvelle accélération de la campagne vaccinale (9,2 millions de premières doses, 3,1 millions de secondes doses), avec une cadence promise de 400.000 injections quotidiennes.

En visite samedi matin 3 avril dans un centre hospitalier en Dordogne, le Premier ministre a salué un médecin à la retraite ayant repris du service pour vacciner : "C'est ça la France. Il y a des gens qui rouspètent et il y a des gens qui agissent", a commenté Jean Castex.

La vaccination devrait franchir une nouvelle étape mi-avril avec l'arrivée du vaccin Johnson & Johnson, qui nécessite une seule injection. 600.000 premières doses sont ainsi attendues avant mai. Le décret permettant son administration a été publié samedi au Journal officiel.

Et pour mieux tracer l'évolution de l'épidémie, des autotests de dépistage du COVID-19 seront disponibles en pharmacie à partir du 12 avril.


AFP/VNA/CVN

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