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Nouvelle avancée, le vaccin Johnson & Johnson bientôt opérationnel

La panoplie mondiale des vaccins anti COVID-19 va bientôt s'enrichir d'une arme de choix, avec la confirmation mercredi 24 février par les autorités américaines de l'efficacité du vaccin unidose de Johnson & Johnson, y compris contre des variants.

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Une religieuse vient se faire vacciner contre le COVID-19 dans le centre sportif de l'université de Séville (Espagne), le 24 février.

L'avis, qui présage d'une mise sur le marché prochaine aux États-Unis, était attendu dans le monde entier car le vaccin unidose de Johnson & Johnson présente deux avantages en matière de logistique : il ne s'administre qu'en une seule dose et il peut être stocké à des températures de réfrigérateur classique, ce qui facilitera sa distribution.

L'efficacité de ce vaccin est de 85,9% contre les formes graves de la maladie aux États-Unis, et il est également efficace contre ces formes graves à 81,7% en Afrique du Sud et 87,6% au Brésil, où des variants sont largement répandus.

L'Agence américaine des médicaments (FDA) a étudié indépendamment les résultats d'essais cliniques conduits sur quelque 40.000 personnes dans plusieurs pays, et a rendu publics une série de documents, deux jours avant une réunion de son comité consultatif pour examiner l'autorisation en urgence du vaccin aux États-Unis.

"Haute qualité"

"Les analyses soutiennent un profil de sécurité favorable sans inquiétudes spécifiques de sécurité identifiées qui pourraient empêcher l'émission d'une autorisation d'utilisation en urgence", a-t-elle écrit. Cette autorisation pourrait intervenir dès la fin de la semaine.

Cette bonne nouvelle est intervenue le jour où l'administration du président Biden a annoncé son intention de distribuer gratuitement 25 millions de masques à partir du mois de mars, à destination des Américains les plus pauvres.

Vaccination d'un soignant contre le COVID-19 à Herat, en Afghanistan, le 24 février.

Les masques seront distribués "dans tout le pays (...) et disponibles dans plus de 1.300 dispensaires locaux de soin et 60.000 banques alimentaires", a précisé la Maison Blanche.

Les deux-tiers des personnes traitées dans ces dispensaires vivent dans la pauvreté, a-t-elle ajouté. Ils seront en tissu, lavables et de "haute qualité".

"Bien que les masques soient largement disponibles (...), beaucoup d'Américains manquent encore d'accès à cette protection de base", a déclaré Jeff Zients, le coordinateur de la lutte contre le COVID-19 de l'exécutif américain.

En Afrique du Sud, qui est devenue la semaine dernière le premier pays à administrer le vaccin de Johnson & Johnson, le ministre des Finances Tito Mboweni a annoncé mercredi 24 février que son pays allait allouer 568 millions d'euros au programme de vaccination.

Le gouvernement prévoit de vacciner les deux tiers de sa population de 59 millions d'habitants d'ici la fin de l'année.

En Afrique, le Ghana a reçu mercredi 24 février la première livraison mondiale de vaccins financés par le dispositif international Covax destiné aux pays défavorisés.

"Ce matin, les premières doses de vaccins COVID-19 livrées par le dispositif Covax sont arrivées au Ghana", a écrit sur Twitter le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. "C'est un jour que nous devons célébrer, mais c'est juste un premier pas".

Un avion transportant 600.000 doses du vaccin AstraZeneca/Oxford du fabricant Serum Institute of India a atterri mercredi matin 24 février à l'aéroport d'Accra, la capitale ghanéenne. Ces doses "font partie de la première vague de vaccins contre le Covid à destination de plusieurs pays à revenu faible et intermédiaire", selon un communiqué de l'OMS et de l'Unicef.

Le Ghana, qui a enregistré 80.759 cas de coronavirus, dont 582 mortels, devrait recevoir 2,4 millions de doses.

Le système Covax vise à fournir cette année des vaccins contre le COVID à 20% de la population de près de 200 pays et territoires participants, mais il comporte surtout un mécanisme de financement qui permet à 92 nations ayant un niveau de développement économique faible ou moyen d'avoir accès aux précieuses doses. Il a été mis en place pour tenter d'éviter que les pays riches n'accaparent l'ensemble des vaccins.

Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 24 février à 11h00 GMT.

Tedros Adhanom Ghebreyesus a cependant accusé lundi 22 février certains pays riches de "saper" le dispositif Covax et d'"approcher les fabricants pour s'assurer l'accès à des doses de vaccins supplémentaires".

Difficultés d'AstraZeneca dans l'UE

Au moins 217 millions de doses de vaccins contre le COVID ont été administrées dans le monde, selon un comptage réalisé par l'AFP. Mais plus de neuf doses sur dix ont été injectées dans des pays à revenu "élevé" ou "intermédiaire de la tranche supérieure", au sens de la Banque mondiale.

Tandis que la vaccination s'étend lentement aux pays plus pauvres, l'Inde a annoncé mercredi prévoir d'élargir son gigantesque programme de vaccination contre le COVID-19 aux personnes de plus de 60 ans à partir du 1er mars.

Le géant pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca a de son côté fait savoir qu'il devrait avoir recours à des sites de son réseau international en dehors de l'Union européenne pour tenir ses promesses de livraison à l'UE au deuxième semestre. La Commission européenne s'est malgré tout montrée confiante sur les livraisons des prochains mois.

AstraZeneca "travaille à augmenter la productivité dans sa chaîne logistique dans l'UE" et va utiliser "sa capacité mondiale afin d'assurer la livraison de 180 millions de doses à l'UE au deuxième semestre", selon un porte-parole du groupe.

Cette annonce intervient après une controverse sur les livraisons au premier trimestre 2021 du vaccin AstraZeneca-Oxford à l'Union européenne, qui a provoqué des tensions entre Bruxelles et le groupe pharmaceutique.

Un sommet européen extraordinaire se déroulera jeudi 25 février en visioconférence, consacré à notamment à la crise sanitaire.

À la veille de cette rencontre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a cherché à faire preuve d'optimisme dans le conflit avec AstraZeneca. "Les fabricants de vaccins sont nos partenaires dans cette pandémie", a-t-elle déclaré.

Partout dans le monde, les gouvernements misent sur les injections pour tenter de venir à bout de la pandémie, qui a fait près de 2,5 millions de morts depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP mercredi 24 février.


AFP/VNA/CVN

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