Notre-Dame : promenade dans une forêt d'échafaudages

Le parvis de Notre-Dame est vide de passants. Une palissade avec des photos du chantier et un barnum où ont été triés les vestiges en bois, pierre, métal barrent le chevet de la façade gothique qui s'élance vers le ciel printanier.

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Des ouviers sur le chantier de restauration de Notre-Dame de Paris, le 8 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dès l'entrée, le visiteur est saisi par le bruit assourdissant et l'activité intense du chantier. La perspective de la nef est bouchée par les échafaudages.

Là se déroulent les dernières étapes de la sécurisation, deux ans après l'incendie, et le chantier tourne à plein régime, loin de l'arrêt des activités sur l'île de la Cité pour cause d'épidémie.

Si le plomb a disparu de l'air ambiant, il reste sous forme de poussière dans tous les recoins de la cathédrale.

Partout s'élèvent des échafaudages métalliques d'où sont consolidées les voûtes, à l'aide de cintres de bois. "La difficulté, c'est d'être précis. Il faut y aller mollo mollo pour ne pas donner d'à-coups, afin de mettre vraiment le cintre à sa place", explique le charpentier Yves Macel, portant combinaison et casque, qui dirige le chantier de la pose des cintres.

Ils éviteront aux pierres fragilisées de tomber et resteront le temps de la restauration, quand interviendront les tailleurs de pierre.

Des ouviers encordés sur le chantier de restauration de Notre-Dame de Paris, le 8 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Autour du trou béant à la croisée du transept causé par l'effondrement de la flèche, des cordistes, équipés de masques intégraux à cartouches, s'affairent. Ils appliquent du plâtre dans les cavités et à l'extrémité des pierres mises à nu pour les consolider.

Un autre plancher provisoire a été monté afin de pouvoir nettoyer les tuyaux de cinq mètres du grand orgue qui, trop volumineux, n'ont pu être déposés.

Dans la chapelle Saint-Ferdinand, une des deux chapelles tests rénovées (sur 24 au total), éclatent des couleurs vives retrouvées sous la crasse laissée par le temps et la fumée de l'incendie.

L'architecte Viollet-le-Duc, dont la restauration au XIXe siècle est parfois critiquée en raison de nombreux ajouts, avait sa vision d'une cathédrale du Moyen-Age : une symphonie de couleurs vives et joyeuses.


AFP/VNA/CVN

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