Nguyên Van Hung : "Grâce au tourisme, on a tout à gagner"

Séjourner et prendre les repas chez l’habitant sont une tendance qui ne cesse de s’accroître dans plusieurs sites touristiques vietnamiens. Nguyên Van Hung est l’un des premiers villageois de Duong Lâm à proposer ce modèle. Rencontre.

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Depuis quand offrez-vous vos services de restauration aux touristes ? Pourquoi ?

Auparavant, l’agriculture était la principale source de revenus des villageois. Conscient du potentiel touristique de mon village, j’ai décidé d’aménager ma maison pour accueillir les touristes dès 2006. Ils viennent chez moi pour admirer mon ancienne bâtisse, se reposer et prendre le déjeuner préparé par ma famille. Depuis 2008, de nombreux tou-ristes connaissent mon adresse grâce aux agences de presse.

M. Hung prépare le déjeuner pour les touristes.
Photo : Quynh Trang/CVN

Qu’avez-vous fait pour restaurer votre maison en conservant son architecture typique ?

J’ai utilisé des matériaux de construction traditionnels disponibles localement. Cela m’a coûté environ 200 à 300 millions de dôngs.

Chaque mois, combien de visiteurs accueillez-vous en moyenne ? Coopérez-vous avec d’autres organisations pour créer des circuits touristiques ?

Les touristes viennent au village principalement le week-end. En haute saison, entre octobre et avril, ma maison accueille 500 à 700 visiteurs vietnamiens et étrangers. Ces derniers viennent du Japon, d’Allemagne, de République de Corée, des États-Unis, d’Australie, etc. En été, il y en a moins car il fait chaud. Certaines agences de voyages viennent chez moi pour étudier mon système de restauration. Elles me font des suggestions et m’aident à créer des menus qui plaisent à la fois aux Vietnamiens comme étrangers.

Quels bénéfices retirez-vous de cette expérience ?

Cela me permet de présenter la gastronomie traditionnelle de mon village, d’augmenter mes revenus, mais aussi de rencontrer beaucoup de touristes et d’étendre ma renommée. Mon nom apparaît actuellement dans de nombreux articles de presse et sur les réseaux sociaux. Fournir des services touristiques ne me fatigue pas, au contraire.

Plusieurs habitants locaux hésitent encore à se lancer. Avez-vous des conseils à leur donner ?

Duong Lâm compte cinq communes avec près de 1.600 foyers. Dans ce village où les habitants vivent de l’agriculture depuis des générations, le développement du tourisme doit être considéré comme une grande opportunité pour transformer la structure économique.

L’ancienne maison de Nguyên Van Hung dans le hameau de Mông Phu, village de Duong Lâm.

Cependant, peu de familles utilisent les bonnes méthodes pour accueillir les visiteurs. Elles ne créent pas de produits touristiques supplémentaires comme ateliers culinaires, participation aux récoltes, ou bien tour du village à vélo, etc. De nombreuses familles manquent aussi de main-d’œuvre et de trésorerie pour restaurer leur maison et créer des produits diversifiés. Actuellement, seulement une dizaine ayant une ancienne maison sont en capacité d’accueillir les touristes. Je souhaite que plus de foyers participent car nous avons tout à gagner grâce au tourisme.

Selon vous, que faudrait-il faire pour attirer plus de visiteurs ?

Il faudrait diversifier les produits touristiques, se concentrer sur la préservation des vestiges et avoir des formations pour que la population locale puisse mieux comprendre les bénéfices tirés de cette activité.

Propos recueillis par Quynh Trang/CVN

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