Nguyên Chiêu, un étudiant mort en martyr pour la liberté

En 1979, à peine âgés de 17 et 18 ans, de jeunes vietnamiens ont tout abandonné, études et familles, prêts à se sacrifier pour la défense nationale. Plusieurs d’entre eux sont tombés, parmi eux l'étudiant Nguyên Chiêu.

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Une lettre écrite avec le sang de Nguyên Chiêu exposée dans une vitrine.

Après de nombreuses provocations militaires de petite envergure, le 17 février 1979, la partie chinoise a mobilisé 600.000 soldats, plus de 500 véhicules blindés, des milliers de canons de toutes sortes…, pour déclencher une invasion du territoire vietnamien, sur toute la frontière septentrionale depuis Phong Thô (province de Lai Châu) à Mong Cai (province de Quang Ninh).
La guerre de défense de la frontière septentrionale a duré un mois et revêtait une grande importance. Les forces armées et le peuple vietnamien ont anéanti 62.500 soldats chinois, détruit 550 véhicules militaires, obligeant la Chine à retirer ses troupes et faisant échouer la Chine à imposer les intérêts d’un pays puissant sur toute la péninsule indochinoise.
Le 18 mars 1979, Pékin a retiré ses troupes.
Pour remporter la victoire, le peuple vietnamien a subi de lourdes pertes. Plus de 30.000 officiers et soldats sont tombés ou ont été blessés, des dizaines de milliers de civils ont trouvé la mort.
Les chefs-lieux de Cao Bang, Lang Son, Câm Duong et Lào Cai ont été quasiment détruits. Des jeunes vietnamiens âgés de 17 et 18 ans, dont l'étudiant Nguyên Chiêu, ont quitté leur université et ont donné leur vie pour la défense nationale.
Aujourd'hui, nous sommes dans la salle traditionnelle de l'Université des sciences sociales et humaines (relevant de l'Université nationale de Hanoï). Au mur, une liste de noms de 27 héros morts pour la Patrie, tous étudiants et professeurs de cette université et une lettre particulière, exposée dans une vitrine. C’est une lettre écrite avec le sang de Nguyên Chiêu, étudiant du Département de l’histoire de l’Université de Hanoi (l'actuelle
Université des sciences sociales et humaines), écrite il y a 40 ans. Dans cette lettre, il y a seulement dix mots en vietnamien: "Cho tôi tro lai quân dôi bao vê tô quôc'' (je voudrais aller au champ de bataille pour protéger la Patrie). Chaque mot écrit montre la volonté et la force pour surmonter les difficultés afin de protéger l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays de Nguyên Chiêu.

Au mur, une liste de noms de 27 héros morts pour la Patrie, tous étudiants et professeurs.

"Nguyên Chiêu est né dans une famille qui a eu deux frères morts en martyr pour la Patrie. Toutefois, il est encore prêt à aller au combat pour protéger le pays. Cette lettre, de son sang, a montré, si besoin est, la volonté du contingent de jeunes vietnamiens dans cette période. Plusieurs fois, je l’ai présentée à mes étudiants et j’étais très remué, a partagé Professeur associé Nguyên Quang Liêu. Via la lettre de Nguyên Chiêu, mes générations d’étudiants comprennent davantage la nature de cette guerre. Et nous avons la responsabilité de promouvoir la tradition de solidarité de la Nation et de protéger le pays"."Quand je lis la lettre du sang de Nguyên Chiêu, je comprends bien les sacrifices pour la liberté de la Nation , en espérant chercher à comprendre davantage son origine", a dit Nguyên Thu Trang, étudiante de l'Université des sciences sociales et humaines.
"En lisant la lettre de Nguyên Chiêu, je me suis dit qu’il fallait faire tous les efforts pour poursuivre et valoriser la glorieuse tradition d'édification et de protection nationales. En particulier, nous devons étudier et suivre l'exemple de l'Oncle Hô", a partagé Lê Hoàng Lôc, étudiante de l'Université des sciences sociales et humaines
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Texte et photos: Thu Huong/CVN

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