Netanyahu veut infléchir la position européenne sur l'Iran

Benjamin Netanyahu entame lundi 4 juin en Allemagne une tournée de trois jours au cours de laquelle il espère convaincre les Européens, déterminés jusqu'ici à sauver l'accord sur le nucléaire iranien, d'infléchir leur position.

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Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le 3 juin à Jerusalem.
Photo: AFP/VNA/CVN

Il faut à tout prix empêcher l'Iran "de développer une quelconque capacité nucléaire", a estimé en amont de cette visite l'ambassadeur israélien en Allemagne, Jeremy Issacharoff, dans une interview accordée à l'AFP. "Nous avons peut-être des divergences de points de vue sur les moyens de contrôler l'Iran dans le domaine nucléaire, mais nous poursuivons un objectif commun", a-t-il ajouté.
Adversaire ardent de l'accord nucléaire et du gouvernement iranien, le Premier ministre israélien doit rencontrer dans l'après-midi la chancelière Angela Merkel et tenir avec elle une conférence de presse vers 14h30 GMT. Il fera ensuite la même chose mardi 5 juin à Paris avec le président français Emmanuel Macron, puis mercredi avec la Première ministre britannique Theresa May.
"Garder l'accord"
Allemagne, France et Royaume-Uni sont trois des signataires de l'accord nucléaire conclu en 2015 entre les grandes puissances et Téhéran pour tenir la République islamique éloignée de l'arme nucléaire. Leurs dirigeants défendent résolument l'accord, malgré le retrait américain annoncé le 8 mai avec fracas, et oeuvrent de concert sur le sujet avec la Russie et la Chine, les deux autres signataires du texte.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a reçu jeudi 31 mai à ce sujet à Berlin son homologue chinois Wang Yi pour souligner que l'Allemagne "veut garder l'accord sur le nucléaire et faire en sorte que l'Iran s'y maintienne également".
Le ministre chinois a critiqué à cette occasion le manque de fiabilité des États-Unis de Donald Trump. "C'est un truisme du droit international que de rappeler que les accords internationaux doivent être respectés" et "les grands pays devraient donner l'exemple, pas faire le contraire", a-t-il dit.
S'ils estiment que l'accord existant reste le meilleur moyen de brider les ambitions nucléaires iraniennes, les Européens sont aussi conscients des limites d'un compromis qu'Angela Merkel a récemment qualifié de "pas parfait". Ils ont proposé de négocier un complément avec Téhéran, couvrant son programme balistique ainsi que sa politique d'influence au Moyen-Orient, du Liban, à la Syrie jusqu'au Yémen, considérée comme déstabilisatrice par les Occidentaux et jugée par Israël comme une menace directe pour son existence. Sur ces points au moins, Benjamin Netanyahu et ses interlocuteurs européens pourraient se retrouver.

AFP/VNA/CVN

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