NAFTA: les négociations de la "dernière heure" entre les États-Unis et le Mexique

Les discussions sur la révision de l'accord de libre-échange nord-américain (NAFTA) se sont poursuivies dimanche 26 août à Washington entre les États-Unis et le Mexique, le négociateur en chef pour le Mexique les qualifiant de "pourparlers de la dernière heure".

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Ildefonso Guajardo, le ministre mexicain de l'Economie, répond à des journalistes à Washington, le 23 août.

À l'issue de cette énième journée de discussions, le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, qui était accompagné de Jared Kushner, le gendre du président Donald Trump, a brièvement indiqué dimanche 26 août qu'il n'y avait pas encore d'accord.

"Avez-vous un accord?", lui ont demandé des journalistes à la sortie du ministère où se sont tenus les pourparlers du week-end. "Non, non, non!", a seulement lancé M. Lighthizer.

Ildefonso Guajardo, le ministre mexicain de l'Économie, qui a conduit la délégation du Mexique, avait affirmé dimanche 26 août en arrivant au bureau de l'ambassadeur au commerce qu'on atteignait "les dernières heures de la négociation".

Il a rappelé qu'il faudrait "au moins une semaine pour travailler avec le Canada", le troisième partenaire du pacte commercial trilatéral NAFTA, signé il y a 24 ans et que l'administration Trump a dénoncé il y a un an.

La veille, Jesus Seade, un conseiller économique du nouveau président élu mexicain qui participe aux négociations, avait indiqué que la délégation allait encore rester quelques jours dans la capitale américaine: "Lundi 27 août ou mardi 28 août minimum, peut-être plus".

Pour l'instant, Américains et Mexicains négocient le pan bilatéral de la réforme du NAFTA, tandis qu'Ottawa est censé se joindre à eux lorsque les discussions seront plus avancées. Le Canada s'est déclaré ces jours-ci prêt à se joindre à la table des négociations dès qu'il y sera convié.

La délégation du Mexique, qui comprend également le ministre des Affaires étrangères Luis Videgaray, a fait la navette au cours des cinq dernières semaines entre Mexico et Washington pour tenter de résoudre les dossiers avec leurs homologues des États-Unis.

"Deux, trois thèmes en suspens"

"Deux, trois thèmes" restaient en suspens pour conclure un accord de principe avec les États-Unis, a dit le ministre mexicain sans donner plus de détails.

L'une des principales pierres d'achoppement dans les négociations bilatérales était la question des règles d'origine dans l'industrie automobile. Les États-Unis cherchent à durcir ces règlements, ce qui prive le Mexique des avantages obtenus par les bas salaires et les échanges libres de tarifs douaniers.

Importations automobiles des États-Unis.

Selon des informations de presse, le nouvel accord va augmenter l'exigence de contenu régional pour les véhicules produits en Amérique du Nord, de 62,5% actuellement à autour de 70%. Mais il faudra en outre que 40% de la valeur provienne de régions où les salaires sont d’environ 16 dollars de l’heure. Les véhicules assemblés dans des usines existantes qui ne respectent pas cette règle paient des droits de 2,5%.

Jesus Seade, un conseiller économique du président élu mexicain - Andres Manuel Lopez Obrador, qui n'est pas encore en fonction -, avait assuré la veille que ce dossier de l'automobile était "essentiellement résolu", malgré "certains aspects relevant des délais ou d'autres détails".

AFP/VNA/CVN

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